Qu'on l'aime ou qu'on la déteste, la série des Dynasty Warriors ne s'est jamais vraiment éloignée de son postulat de base : proposer un beat 'em all dans lequel le personnage qu'on dirige doit affronter des centaines d'ennemis. Cette série devenue culte -comprenez qu'elle possède son public de fidèles qui ne manquerait un opus pour rien au monde- s'est tout de même offert une petite fantaisie d'ordre cosmétique en 2006. En effet, c'est cette année-là qu'elle a vu l'univers médiéval qui lui servait de contexte jusque-là être remplacé par celui de la licence à succès Gundam. Dans le premier Dynasty Warriors Gundam, les armures de combat de science-fiction avaient alors pris le pas sur les costumes hauts en couleur des héros inspirés par les légendes et l'histoire d'Extrême-Orient.

Bien entendu, pour Dynasty Warriors Gundam 2, il n'a pas été question de toucher aux bases du concept tout du moins dans la forme. En ce qui concerne le fond, quelques changements devraient se faire sentir. L'élément novateur le plus mis en avant par les représentants de Koei qui se sont chargés de la présentation concerne le "dash", la course hyper-rapide qu'on déclenche pour se précipiter vers ses adversaires pour les enchaîner. Sachez que cette faculté durera plus longtemps dans Dynasty Warriors Gundam 2 par rapport au premier opus. Détail ? Pas vraiment car cela permettra de se défaire dans un seul et même mouvement de plusieurs dizaines d'adversaires. Et l'accumulation de coups portés constitue la base de ce jeu. C'est grâce à ces enchaînements qu'on alimente notamment la jauge servant à envoyer les coups spéciaux.

Dynasty Warriors 2 proposera une pléthore de modes de jeu. Ne serait-ce qu'en solo, dans le Missions Mode, on trouvera entre autres les Story Missions, les Licence Missions, les Collection Missions, les Free Missions, les Friendship Missions, etc. Et précisons bien que cette liste n'est pas exhaustive. Pour vous donner une idée des subtiles différences qui existent entre ces niveaux, sachez par exemple qu'en Licence Missions, il s'agira de vaincre ses adversaires selon certains critères de réussite afin de déverrouiller des pièces très spécifiques et particulièrement puissantes à monter sur son armure de combat. Durant les Collection Missions, on récupérera également des pièces mais elles seront d'une nature bien plus banale. Evidemment, les critères de réussite seront là revus à la baisse. Les Frienship Missions serviront à améliorer ses relations avec les autres pilotes de Gundam afin de pouvoir compter sur eux en cas de coup dur dans une bataille. Bref, c'est un cheminement très touffu que nous proposera ce titre. Précisons que les développeurs annoncent une centaine d'heures de jeu pour pouvoir venir à bout de l'intégralité des niveaux proposés. Vu tout ce qu'il y a à faire, cela ne nous a pas semblé exagéré, d'autant plus que le mode solo se double d'un mode coopératif.

Au côté "Action à tous les étages" de Dynasty Warriors s'ajoutent deux autres inspirations très importantes : le jeu de stratégie et le jeu de rôle. La stratégie apparaît dans le principe de récupération du terrain. Sur la carte, il existe plusieurs zones dont votre personnage doit se rendre maître en éliminant dans un premier temps toute la piétaille qui s'y trouve puis un boss qui fera son apparition quand il ne restera plus que quelques soldats de base. Mais la progression conduisant à la maîtrise de ces zones doit prendre en compte que l'ennemi peut envoyer des troupes fraîches vers un endroit qu'on a conquis afin de le reprendre. Il faut donc avoir l'oeil à tout, rester prêt à intervenir sans considérer que l'on possède définitivement ce qu'on a acquis de haute lutte et, surtout, procéder avec un brin de tactique afin de ne pas laisser une zone sans défense. L'influence "jeu de rôle" se ressent comme il se doit dans la gestion des personnages et la progression de leurs machines de guerre. Une unité de combat qui fonctionne bien, c'est l'alliance réussie d'un pilote et d'une armure de combat c'est-à-dire que les points forts de l'un contrebalancent les faiblesses de l'autre. Aux commandes d'une machine dont les armes ont une faible cadence de tir, il vaudra mieux choisir un personnage sachant viser juste. De plus, un laboratoire est inclus dans le jeu. Il permet d'améliorer son Gundam en lui greffant les pièces récupérées sur le champ de bataille. On pourra également construire son armure de combat de A à Z. Dans son principe, le laboratoire s'appuiera sur un système de niveaux de l'utilisateur. Plus le joueur aura atteint un niveau élevé, plus les composants qu'il aura le droit d'utiliser seront puissants.

L'un des reproches les plus souvent formulés à l'encontre du premier Dynasty Warriors Gundam concernait la médiocrité des décors. Pas franchement convaincus par ce que nous avons vu, nous avons soulevé ce point de but en blanc auprès des représentants de Koei en demandant si cet aspect du jeu avait fait l'objet d'une amélioration. La réponse qui nous a été faite mettait surtout en avant le fait que les ennemis seront plus nombreux dans les niveaux et que ceux-ci seront plus vastes. Bon... On en restera là sur le sujet en attendant notre test prévu pour dans quelques semaines. En effet, Dynasty Warriors Gundam 2 sortira sur PS3 et Xbox360 le 26 mars 2009 et nous vous en reparlerons en jugeant sur pièces aux alentours de cette date.