Même s'il est ici aussi question d'un virus informatique combattu par un élu infiltré dans un réseau, les ambitions de ce Bomberman 2 restent cependant moindres par rapport à celles de la série de Capcom, le soft étant clairement tourné vers l'action, avec un cocktail de missions qui s'enchaînent les unes après les autres de manière complètement linéaire. Si le personnage peut désormais gagner de l'expérience en combattant ses adversaires, c'est surtout un prétexte pour le voir doté de capacités évolutives qui rendent le soft plus prenant que de traditionnelles batailles en arènes. Et force est de reconnaître que ça marche et qu'on se laisse volontiers prendre au jeu.

Pour ne pas outrer les puristes, la cartouche comporte tout de même un mode Bataille qui reprend de manière très classique ce qu'on pouvait déjà trouver dans les autres adaptations de Bomberman sur DS. A savoir des confrontations en arènes autorisant les parties à plusieurs (8 en local et 4 en wi-fi) avec possibilité de former des équipes, de paramétrer entièrement les règles du jeu et de livrer bataille sur une vingtaine d'environnements différents. On trouve même un tutorial pour les débutants ainsi qu'un classement mondial permettant de comparer ses scores en ligne. Voilà pour les nostalgiques. La nouveauté réside cependant dans le mode Mission sur lequel on va s'attarder un peu plus loin après avoir signalé la présence d'un mode Entraînement et d'un mode Versus. Bien que ce dernier ne soit pas jouable en solo et qu'il soit limité aux parties à 4 joueurs maximum, il permet de se livrer à des batailles mettant en scène les Bombermen qu'on aura personnalisés dans le mode Mission. Les possesseurs d'une cartouche vibration seront peut-être également intéressés de savoir que le soft est compatible avec cet accessoire optionnel.

Si, à ses débuts, Bomberman se limitait exclusivement aux batailles en arènes fermées, Hudson a rapidement proposé des versions intégrant un mode Aventure où il fallait franchir des tableaux en pulvérisant des monstres à l'aide de bombes. Dans Bomberman 2, ce principe intervient de manière analogue avec des missions qui impliquent bien souvent de faire exploser ses adversaires pour passer au niveau suivant. La bonne trouvaille de cet épisode est que chaque mission comporte plusieurs objectifs bien précis qu'il faut remplir successivement pour parvenir jusqu'au portail de sortie. On pourra par exemple vous demander de trouver un objet caché dans les caisses destructibles de l'arène, d'éliminer un certain nombre d'ennemis ou encore de faire exploser des cibles mobiles avant la fin du temps imparti. A chaque fois, il faut composer avec l'environnement, bien souvent blindé de pièges, mais aussi se débarrasser rapidement des ennemis pour avoir le champ libre pour opérer. Si Bomberman ne meurt pas en un coup, il n'est pas pour autant immortel et il suffit d'une seconde d'inattention pour cramer soi-même son bonhomme lorsqu'on se retrouve piégé par son propre cortège de bombes.

Le titre a donc le mérite de préserver totalement l'efficacité du concept initial tout en rajoutant un grand nombre d'éléments complètement nouveaux. Ainsi, les aptitudes dont dispose Bomberman au début d'une mission dépendent entièrement des unités que vous aurez équipées sur sa tête, son corps, ses bras ou ses jambes. Celles-ci sont cachées dans les niveaux et renforcent considérablement les capacités du héros, en plus des power-up temporaires qu'il peut récupérer sur le terrain (patins de vitesse, longueur des flammes, etc). Entre chaque mission, il suffit de passer dans l'écran de customisation pour choisir les unités qui paraissent les plus opportunes parmi toutes celles que vous avez récupérées. Seule restriction, un coût d'équipement réduit qui voit sa limite élargie à chaque fois que Bomberman gagne de l'expérience et passe au niveau supérieur. A l'aide de ces unités, vous pourrez bénéficier d'une multitude de fonctions supplémentaires, parmi lesquelles on trouve des capacités offensives (coups de poings, coups de pieds, boomerang, mine), défensives (bouclier), de soutien (accélération), et des capacités spéciales (passe muraille, vision des bonus à travers les blocs, temps d'explosion réduit). S'ajoute à cela un rapport de mission qui évalue les performances du joueur à la fin de chaque niveau et lui attribue un rang allant de S à D en fonction de différents critères. Tout ceci rend l'expérience de jeu tout à fait prenante et suffit à relancer un concept que certains pourraient croire inintéressant en solo, ce qui est loin d'être le cas ici.