Lorsque l'on a vu apparaître sur nos écrans de cinéma le phénomène Ghostbusters, il y a 25 ans, les spectateurs ont découvert une licence à mi chemin entre la comédie et le film de "frissons". Plusieurs versions vidéoludiques plus tard, notamment sur Master System et Megadrive, les mêmes ingrédients se retrouvent combinés pour notre plus grand plaisir. L'humour de Bill Murray, le décalage permanent de Dan Aykroyd avec le monde réel et bien évidemment une bonne dose de spectres rigolards en liberté. Par contre exit les séquences en Ecto-1, les développeurs ayant fait le choix d'orienter le gameplay du titre vers un jeu d'action pure en vue à la troisième personne. Assez rigide avec son sac à dos volumineux, le personnage que l'on contrôle s'insère pourtant à merveille dans son environnement, aidé par des graphismes fins et une interface livrée à sa plus simple expression, puisque toutes les informations nécessaires sont représentées par des petites diodes de couleur sur le sac à dos. On retrouve donc son niveau de vie, d'énergie et l'arme sélectionnée : plasma, lasso d'énergie ou encore ce tir qui "gèle" les ennemis.

On incarnera une jeune recrue des chasseurs de fantômes ayant la tâche ingrate de tester le nouveau matériel avant les héros de la série. Une originalité puisque dans la plupart des jeux vidéo on tient directement le rôle du personnage principal. Ceci étant dit, subir les railleries et les vannes de Bill Murray est un plaisir de chaque instant. Et croyez bien que nous ne sommes pourtant pas masos ! En outre, le rôle de cette bleuzaille est le subterfuge idéal pour introduire tout un système d'évolution des différentes armes anti-fantômes que l'on améliorera au fur et à mesure de l'aventure grâce aux fonds récoltés à chaque fois que l'on se débarrassera d'un spectre. Et pour faire le ménage, seules deux solutions s'offriront à nous selon le type d'ennemi rencontré. Soit il s'agira d'une manifestation paranormale mineure que l'on dispersera aisément avec l'une de nos armes, soit on aura affaire à un véritable fantôme. Et là, tout comme dans le film, il faudra capturer ce spectre à l'aide du fameux piège à placer préalablement au milieu de la pièce. Mais les fantômes sont coriaces et avant de se laisser tranquillement enfermer, il faudra batailler avec eux pour les affaiblir. Fidèle à l'esprit des longs métrages, dans le jeu vous aurez constamment sur le dos Walter Peck, le représentant de l'agence de protection environnementale, qui râlera à chaque fois que vous causerez des dégâts matériels. Aucune sanction financière n'y est rattachée, mais plus vous retournerez le décor, plus il sera furax. Un clin d'œil plutôt appréciable.

Nous avons pu nous essayer au jeu dans le fameux niveau de la bibliothèque, présenté depuis les premières démos du titre. Premier fait notable, on se balade la plupart du temps avec l'intégralité du staff des chasseurs de fantômes. Du coup, si l'un de vos coéquipiers est mis à terre par un ectoplasme, c'est à vous qu'incombe la tâche de le relever façon Gears of War ou Left 4 Dead. Si vous jouez trop solo, il se pourrait bien qu'il n'y ait plus personne pour vous relever si vous tombez à votre tour. On se promène donc dans cette grande bibliothèque à la recherche d'éléments paranormaux lorsque l'on déboule face à des manifestations caractérisées de poltergeist. Des livres volent, des feuilles tournoient dans les airs et le mobilier nous saute littéralement à la tronche. L'heure est venue d'identifier les fauteurs de troubles à l'aide des lunettes Ecto. Bilan ; deux amas d'énergie détruits et un fantôme capturé. On reprend alors les recherches quand nous tombons dans un cul-de-sac. On rebrousse chemin et il est temps de sortir le détecteur PKE. Ce dernier met en évidence une activité surnaturelle derrière une étagère. On active ce passage secret pour s'enfoncer plus avant dans les tréfonds de la bibliothèque. Au bout d'un corridor, le niveau s'achève par l'affrontement d'une sorte de mini-boss répondant aux critères classiques du jeu d'action. A savoir séquences d'attaques demandant une observation attentive et un timing mesuré pour s'en défaire.

A la fois classique dans son gameplay mais disposant de graphismes next-gen bien aboutis, ce Ghostbusters s'annonce aussi frais que divertissant. Nous sommes cependant un peu déçu de n'avoir pas pu en savoir plus sur les modes de jeu en multijoueur qu'il s'agisse du coopératif ou du mode compétitif qui nous intrigue pour le moins. Mais Atari venant de récupérer le bébé, on ne peut pas les blâmer non plus de se garder quelques informations pour faire monter le buzz à l'approche de la sortie du jeu.