Les aperçus servent à ça. A vous dévoiler nos premières impressions sur une version encore un peu bancale d'un futur gros titre. Race Driver GRID entre parfaitement dans ce moule, de par la réputation de la série à laquelle il va apparemment succéder et du côté très instable du DVD envoyé par Codemasters. Non pas qu'il crashe ou qu'il fasse surchauffer la machine plus qu'à l'accoutumée mais son état d'avancement estimé à 80% ne nous a pas permis d'aller fouiller dans les entrailles de la bête. Le fait est que les chaînons manquants ne sont pas des moindres puisque seules 7 des 90 courses sont au rendez-vous de cette version. En parallèle, nous avons pu noter un paquet de déséquilibres et de réactions plus bourrines les unes que les autres au niveau de l'IA. Un point censé être largement corrigé d'ici la sortie du titre à la fin du moi de mai. Ouf. Le jeu de courses s'est donc, le temps de cet essai, espérons-le, transformé en simulation d'autos-tampons.

Race Driver GRID emboîte clairement le pas de Colin McRae DIRT. Utilisant le même moteur que le jeu de "rallye", il s'inspire tout autant de son gameplay qui cède à l'appel des sirènes de l'arcade. Un gameplay qui varie du tout au tout en fonction du choix que l'on opère en termes d'aides au pilotage. Que ce soit voulu ou non, la désactivation du contrôle traction va rendre le véhicule totalement impossible à maîtriser. Une conséquence qui aurait pu être logique si elle n'était pas aussi prononcée, à tel point que même un aficionado du genre, habitué à éviter le patinage en sortie de virage évitera de supprimer cette assistance. Reste à savoir si ce sentiment sera toujours présent au contact de la version finale du jeu. La brutalité de l'IA, pas encore calibrée, n'a d'ailleurs fait qu'accentuer ce constat. Quoi qu'il en soit, la prise en main, contrôle traction activé, est immédiate et même grisante tant les virages s'enchaînent à une folle allure au volant de monstres de puissance au comportement cependant souvent similaire.

Doté d'une vue intérieure très immersive et parfaitement jouable, à l'instar de DIRT (une comparaison de plus, inévitable), GRID bénéficie également de soins apportés à la réalisation graphique, très imparfaite, mais déjà tape-à-l'oeil, avec ce qu'il faut d'effets de salissures sur le pare-brise... On demeure tout de même encore loin du réalisme d'un Gran Turismo 5 Prologue, qui ne joue certes pas dans la même catégorie. Une identité graphique qui prend toute son ampleur pendant les replays, d'une rare intensité et dont certains plans font référence à des courses-poursuites hollywoodiennes. Notons également que le jeu proposera une feature originale qui consiste à remonter le temps après un crash qui force à l'abandon, afin de tenter de corriger l'erreur et de pouvoir ainsi poursuivre la course. Une aide non négligeable dont le joueur pourra choisir de se passer, histoire de gagner davantage d'argent pendant les courses. Confirmation qu'avec cette idée piquée notamment à Full Auto et au drift, de plus en plus à la mode, GRID s'inscrit comme un potentiel rival de Need For Speed. Etonnant.