L'histoire dit que le Mal se répand dans la forêt près de la ferme de Sarah, cette même forêt où la jeune fille a récemment découvert une licorne. Laissée seule pour s'occuper des animaux, Sarah finit par découvrir qu'elle est l'élue, celle qui sera capable de repousser le danger prêt à se réveiller. Pour ce faire, elle devra réunir quatre éclats de diamant répartis dans autant de temples à explorer. Avant de partir à l'aventure, Sarah devra toutefois s'occuper de la ferme que son oncle lui a confiée le temps de son absence. Animaux à nourrir, fruits à récolter, voilà le lot quotidien de la pauvre fille. Cette phase de jeu se montre vraiment lassante et répétitive dans la mesure où il s'agit toujours du même rituel à répéter chaque jour. Ainsi, dès le réveil, vous devez prendre des graines pour un certain type de bestioles. Nourrir ces dernières. Revenir chercher d'autres types de graines pour d'autres bestioles. Les nourrir aussi et recommencer si vous avez une troisième espèce à votre charge. Il faut ensuite arroser l'arbre miraculeux, le secouer pour récolter des fruits puis aller se coucher. Tout cela dans le seul et unique but d'obtenir de l'argent pour acheter encore plus de nourriture ou investir dans quelques éléments magiques, indispensables pour passer à la seconde phase du jeu, celle impliquant la licorne.

En plus de toutes ses tâches à la ferme, Sarah doit donc prendre le temps de s'occuper de son cheval à corne. Pour autant, La Licorne Magique n'est pas un jeu d'élevage à la Nintendogs ou à la Catz. La licorne n'ayant pas besoin de tant d'attention que cela, elle se satisfera volontiers de trois actions que vous devrez cependant répéter assez régulièrement. A l'aide d'un peigne, d'un peu d'eau et de poudre magique, vous pourrez améliorer son endurance, sa vie et son pouvoir de résistance face aux monstres. Ces trois compétences sont essentielles pour pouvoir chevaucher la bête et partir dans la forêt à la recherche des fameux temples. Si la licorne se définit sur peu de critères, s'occuper d'elle prend néanmoins beaucoup plus de temps qu'il n'y paraît. Il faut en fait jeter des sorts pour faire monter très progressivement chaque jauge et ces sorts prennent un temps infini à être lancés. Remarquez, le jeu se montre mollasson dans son ensemble. L'héroïne se déplace tout doucement tandis que l'histoire avance à pas de fourmi. Quoi de plus normal alors que de prendre son temps aussi pour lancer des sorts ?

Plus sérieusement, cette lenteur devient réellement pénible côté joueur. Et couplée à la répétitivité des actions à réaliser chaque jour, elle se transforme même en véritable calvaire. Parfois, on en vient à se demander si le jeu ne nous a pas complètement oubliés tant les jours se succèdent péniblement sans qu'il ne se passe jamais rien de nouveau. Puis l'histoire refait surface subitement pour nous lancer une petite mission à remplir dans le village ou la forêt, avant de s'effacer et de laisser de nouveau Sarah seule durant plusieurs jours. Concernant les temples, il faudra attendre que le magicien du village vous propose enfin une clé pour accéder à l'un d'eux, ce qui n'intervient qu'au bout d'une quarantaine de jours pour la première clé. En attendant, c'est le calme plat et l'ennui total. Malheureusement, rien ne s'emballe même après avoir récupéré un sésame pour explorer un temple. D'abord il faudra obligatoirement vous y rendre à dos de licorne, en s'assurant au préalable que les statistiques de l'animal soient suffisantes, ce qui peut donc prendre beaucoup de temps. Ensuite, le maniement du cheval à corne s'avère catastrophique et engendre de grosses frustrations puisque le canasson éprouve de grandes difficultés pour sauter ou simplement se retourner. Une fois au temple, vous serez alors confronté à des énigmes toute bêtes à base de pierres à déplacer pour ouvrir des portes. Rien de très compliqué ni de très stimulant en fait. Juste quelque chose de lent et parfaitement pénible qu'il faudra en plus recommencer plusieurs fois pour venir à bout des temples. Rébarbatif du début à la fin, La Licorne Magique plonge donc le joueur dans un voyage pas forcément très long mais effectué en compagnie d'un pot de colle englué dans une histoire qui n'avance pas. En un mot : soporifique.