La présentation qui nous a été faite à la Games Convention a commencé par une phrase qui en dit long sur l'ambition de NCSoft pour son dernier bébé : "nous voulons créer le plus beau MMORPG qui existe". Rien que ça ! Pour remplir cet objectif quelque peu ambitieux, c'est le moteur 3D Crytek engine (à l'origine développé pour Far Cry) qui a été utilisé. Et on a du mal à le reconnaître tant les modifications ont été nombreuses. Plus que le nombre de polygones au mètre carré, c'est le design graphique que l'on retiendra. Très inspiré des mangas et de la culture asiatique (logique, puisque les développeurs sont coréens), il nous plonge littéralement dans un autre univers qui change vraiment de ce que l'on a l'habitude de voir.

L'aventure se déroule dans le monde heroïc-fantasy d'Atreia, une sphère creuse qui a été divisée en deux par un cataclysme. Chaque partie est contrôlée par une des deux factions du jeu : les Elyséens et les Asmodiens. En créant son personnage, le joueur doit évidemment choisir, outre son look et sa classe, sa faction. Mais ces deux camps ont aussi un ennemi commun : les Baldaurs, contrôlés par l'ordinateur. Originaire des abysses, un territoire situé entre les deux parties d'Atreia, les Baldaurs sont des créatures redoutables. Ils auront des réactions qui dépendront de la situation de chaque serveur : sur un ils pourront aider l'un des camps, sur l'autre être indépendant puis retourner leur veste si la situation change... En plus, les combats entre les trois factions auront des conséquences sur le monde lui même, ce qui devrait permettre aux joueurs de se sentir impliqués dans l'aventure. Accessoirement, c'est aussi au coeur des abysses que vous pourrez vous adonner à des combats PvPvE (joueurs contre joueurs contre créatures contrôlées par l'IA). Si l'abysse est une zone dangereuse, c'est aussi un territoire où vous pourrez trouver de nombreux trésors et chasser des boss très puissants.

Si on retrouve dans Aion tous les ingrédients d'un bon MMORPG (monstres variés, univers profond, système de crafting, de compétences, missions nombreuses, instances pour les quêtes faisant progresser l'histoire...) quelques spécificités font que le titre se démarque vraiment de la concurrence. La plus spectaculaire d'entre elles est certainement la possibilité qui est donnée au joueur de voler comme un oiseau. Outre le sentiment de liberté que cette action procure, elle a aussi une incidence directe sur le gameplay puisqu'elle permet de se rendre dans des endroits autrement inaccessibles (rochers volants, îles en suspension dans le ciel...). On nous a aussi vanté le système de combat qui utilise l'enchaînement des compétences. Mais ce principe ressemble un peu à celui d'Everquest 2 et de ses opportunités héroïques et n'est donc pas entièrement nouveau.

Plus intéressant, l'énergie divine qui est représentée par une jauge située sous celle de santé et de mana. Elle se remplit à mesure que vous terrassez des monstres qui possèdent en eux de l'Aether (énergie vitale de la créature). Lorsque votre jauge divine est pleine, il vous est possible de déclencher une attaque spéciale dévastatrice. La bonne utilisation de cette énergie semble être très importante pour vaincre les monstres les plus costauds. Les développeurs semblent en plus avoir apporté un soin tout particulier à l'ambiance qui règne dans chaque lieu par le biais d'effets sonores et surtout de musiques absolument superbes. Il fallait entendre le thème qui s'est déclenché lorsque le démonstrateur pénétrait dans Sanctum, la capitale élyséenne. Magique ! Au final, ce contact avec Aion fut des plus agréables et on a vraiment hâte de découvrir plus en détail cet univers séduisant.