


En 1987, Afterburner cherchait déjà à délivrer les jeunes gamers de leur trop-plein de piécettes sur des bornes d'arcade bleues comme le ciel (ou presque). Déclinée sur bon nombre de machines de l'ancien temps, comme le Commodore 64, la Megadrive ou la NES, la série avait semble-t-il fini par disparaître de nos écrans radars, au grand dam des fans de la première heure. "Monumentale erreur !" comme le dirait notre gouverneur de Californie préféré, car Afterburner est toujours de ce monde, prêt à botter des popotins, et il le prouve aujourd'hui avec un nouvel épisode destiné spécifiquement à la PSP.

After Burner : Black Falcon, puisque c'est là le nom de ce nouvel épisode, nous accueille dans son ciel strié par les missiles au moyen d'une histoire qui fleure bon le kérosène, le cambouis et la bidoche qui virevolte. En effet, treize (Hum ? On sent déjà que cela va mal tourner) prototypes d'avions de combat ont été dérobés à l'armée américaine par un groupe de mercenaires crapuleux : le Black Falcon. Pour résoudre la crise et retrouver les cambrioleurs, l'armée de l'oncle Sam n'a d'autre choix que d'appeler trois de ses meilleurs pilotes à la rescousse. C'est ainsi qu'entrent en scène Sonic le playboy, Bull le baroudeur, puis Shinsei et sa devanture de rêve, tous trois désireux de montrer qu'ils peuvent restaurer l'ordre dans la galaxie et sauver la veuve et l'orphelin en jouant du manche à balai. A vous de sélectionner le personnage qui vous sied le mieux, tout en sachant que votre choix n'aura finalement que peu d'influence sur le coeur du gameplay, mais seulement sur la nature des cinématiques, les trois missions bonus, et les objectifs secondaires de chaque mission. Nos trois chevaliers du ciel se voient donc confier cette mission à haut risque qui ne consiste point à récupérer les avions, comme on aurait pu s'y attendre, mais tout simplement à les vaporiser, à les nucléiser tout en leur lâchant un gros glaviot sur le fuselage si possible.
- Graphismes 13 /20
Tout est affaire de mouvement et là, force est de reconnaître que le titre s'en sort très honorablement. La sensation de déchirer le ciel et d'esquiver des rochers en traversant une caverne comme une fusée est indubitablement jouissive. Pourtant, on s'aperçoit bien vite que les décors, tous comme les ennemis, ne sont pas très variés, et que la multitude d'explosions nuit sérieusement à la lisibilité de l'action.
- Jouabilité 10 /20
Classique sur toute la ligne, After Burner se manipule exactement de la même manière que ses ancêtres. Il s'agit donc d'esquiver des volées de plomb et faire pleuvoir le feu sur des ennemis nombreux et peu résistants, le tout en étant forcé de suivre un itinéraire prédéfini. Le système a donc le mérite de fournir une action immédiate et intense mais dont on risque de se lasser très rapidement. Quelques menues évolutions auraient sans doute été salutaires.
- Durée de vie 8 /20
Le soft propose 24 missions dont la durée varie entre 3 ou 10 minutes. Autant dire que le soft se plie rapidement et ce malgré une difficulté assez relevée par moments. On disposera en outre d'un mode coopératif trop confus pour être honnête ainsi que d'un mode duel qui ne revient en fait qu'à une simple course-poursuite insipide. Dommage.
- Bande son 13 /20
Les rugissements des réacteurs et le vacarme des explosions sont plutôt bien retranscrits, mais la musique oscille dangereusement entre du Metal sans âme et de la musique militaire. Le mélange ne plaira sans doute pas à tout le monde.
- Scénario 11 /20
Soyons honnêtes, nous ne somme pas là pour ça ! After Burner : Black Falcon se contente donc du strict minimum et ne propose qu'une succession de missions bourrines liées entre elles par quelques pages de comics amusantes mais dispensables.
After Burner : Black Falcon se pose en digne héritier de la série et délivre une action rapide et intense, sans temps morts ni concessions. Malheureusement, un gameplay aussi simpliste aura bien du mal à s'imposer dans un marché qui prône la surenchère et la sophistication. Sans ambitions et sans évolutions notables en dehors d'un tout nouveau mode multi fondamentalement accessoire, le titre ne séduira que les nostalgiques et les fans de la première heure, les autres passeront leur chemin.

