Peu connu en Europe, le championnat Super-Bike est une sorte d'alternative au Moto GP, une discipline spectaculaire où des monstres de puissance s'affrontent pour le gain d'un championnat réputé pour être costaud. Sans doute un peu plus simple à acquérir que le Moto GP en terme de droits et licences, cette compétition est l'occasion pour Milestone et Black Bean de redorer un blason quelque peu terni par de récentes productions en réel décalage avec l'idée que l'on se fait d'un vrai bon jeu de courses. Toutefois, le dernier Super-Bikes Riding Challenge ouvrait la voie à l'exploitation d'une licence attractive, à mi-chemin entre arcade et simulation. Un cocktail reconduit avec la possibilité d'activer ou de désactiver, au choix, tout un tas d'aides au pilotage qui rendent le gameplay extrêmement souple et adaptable à tout type de joueurs. Ainsi, on se surprend rapidement à enchaîner les tours de circuit avec le plaisir de sensations fidèles au pilotage d'une deux-roues tout en conservant une relative simplicité de conduite.

Là où SBK'07 fait fort, c'est en terme de sensations de pilotage. Unique en son genre, il est clairement le jeu de deux-roues actuel le plus proche de la réalité au niveau des transferts de masse latéraux et de l'utilisation du poids du pilote. Il s'avère parfois même bluffant à tel point que tout motard retrouvera des sensations extrêmement proches de celles qu'il ressent sur une véritable moto. Ainsi, et a contrario de la majeure partie des autres jeux du genre, les efforts déployés par le pilote pour influer sur l'inclinaison de la moto sont ressentis dans leur intégralité. On remarque également qu'en pleine accélération, si la moto n'est pas encore stabilisée, elle a tendance à tanguer de droite à gauche, ce qui concrétise parfaitement l'instabilité éprouvée en sortie de virage au moment de remettre les gaz. Autre exemple, si l'on choisit de piler avant un virage, l'arrière de la moto devient difficilement contrôlable et seule une décélération en ligne ou l'insistance sur le frein arrière peut lui redonner un minimum de grip. Toutes ces sensations atteignent un réalisme saisissant en vue bulle. Une caméra en vue subjective, juste au-dessus du guidon, qui permet de profiter au maximum du plaisir de conduite offert par le jeu, proposant même un ensemble de détails poussé, en contraste avec la réalisation globale du titre, plutôt très moyenne.

Nous citions précédemment les nombreuses aides au pilotage destinées à attirer néophytes comme initiés. Aide au démarrage, antiblocage des roues, freinage renforcé, freinage couplé, contrôle traction, inertie réaliste, répartition du poids, santé du pilote, dégâts de la moto et usure des pneus peuvent être sélectionnés ou non afin d'augmenter ou diminuer la difficulté à contrôler la machine. En parallèle, il est également possible de faire avec ou sans les règles officielles du championnat Super-Bike. Ce qui nous amène naturellement à aborder les différents modes de jeu au rendez-vous, sans surprise et souvent sans saveur. Course rapide, contre-la-montre et week-end de courses sont différentes variantes qui permettent de faire corps avec la bête et sont autant d'introductions au mode championnat qui s'appuie sur l'intégralité des écuries, motos et pilotes de la saison en cours. On retrouve ainsi les Aprilia, Ducati, Honda, Kawasaki, MV, Suzuki,Yamaha, deux ou quatre cylindres avec les quelques stars de la catégorie que sont désormais Troy Bayliss, Max Biaggi ou encore Régis Laconi pour citer le seul pilote français. Enfin, notez qu'un mode défi faisant office d'entraînement à la conduite propre et rapide et un multijoueur Offline à deux viennent boucler un contenu un peu maigre à partir du moment où l'on termine le championnat une ou deux fois.