Dans la série des puzzle-games à thématique égyptienne, Luxor : Amun Rising nous emmène directement chatouiller le Nil pour nous faire découvrir ce à quoi s'adonnent les momies pendant les maigres pauses café qu'on leur autorise.
Mumbo Jumbo semble être véritablement fasciné par l'Égypte. A croire que le mysticisme égyptien est suffisamment intrigant pour attirer des joueurs potentiels en quête d'exotisme. C'est en tout cas le contexte-phare de Luxor : Amun Rising. Car en effet, le jeu se déroule sur des fresques égyptiennes, celles-là même où les messieurs marchent de profil dans des positions bizarres. En soi, le jeu est fort simple: le plateau de jeu est donc une fresque égyptienne (en 2D) sur laquelle a été tracé un ou plusieurs parcours qui commencent en dehors de l'écran pour se terminer à une pyramide située dans la zone de jeu. Des boules de couleurs sont poussées par une sorte de scarabée le long des parcours, et votre but sera d'empêcher les sphères d'atteindre la pyramide de fin. Pour cela, vous devez envoyer des billes sur les convois de boules. Si plus de trois boules de la même couleur se côtoient, celles-ci disparaissent, et les billes suivantes viennent se recoller à la chaîne. Si à ce moment-là encore trois boules se côtoient lors de cette rencontre, ces dernières disparaissent à leur tour pour faire un combo, et ainsi de suite.
On a donc une sorte de mix entre Puzzle Bobble, le jeu du serpent et un casse-brique. Bref, c'est vraiment très simple. Mais même finalement trop simple puisque chaque combo effectué vous donne un power-up qui vous aidera à anéantir ces méchantes boules. Visée temporaire, explosion, ralentissement, retour arrière ou arrêt temporaire du scarabée, éclair... Un véritable petit arsenal pour momie sous-équipée. Mais au fil du jeu, on réalise vite qu'il est tout de même extrêmement répétitif. Derrière un thème musical pas forcément adéquat à l'ambiance du jeu, on fixe la ligne de boule puis on clique pour lancer sa bille, on ramasse les bonus, c'est toujours la même chose et ça en devient lassant. On se rend d'ailleurs compte après quelques plateaux que l'on agit machinalement, qu'il n'y a vraiment aucun plaisir à jouer et on finit par abandonner pour opter pour un cachet d'aspirine. Bien maigre consolation, Luxor (premier du nom), est installé en même temps que le jeu. Mais dès lors que l'on est blasé de l'un, que dire de l'autre?
- Graphismes5/20
Si la 2D peut tantôt faire des miracles, ici elle ne fait pas des étincelles. Le peu de variété entre chaque fresque révèle une répétitivité lassante, d'autant que certaines d'entre elles sont quasiment illisibles. Les effets visuels ne sont pas non plus bien exaltants.
- Jouabilité8/20
A défaut d'être captivante, la prise en main est très rapide. Lancer une boule avec le clic gauche, échanger la couleur avec le clic droit et se déplacer sur une ligne horizontale, c'est tout ce qu'il y a à faire. C'est très limité et n'évolue pas. Très vite, le mouvement devient machinal et le peu de plaisir que l'on a à jouer s'estompe.
- Durée de vie10/20
Une cinquantaine de plateaux étalés sur 15 niveaux, chaque plateau se finissant en quelques minutes. Les trois modes de difficulté n'apportent pas grand-chose de plus qu'un challenge bien incertain.
- Bande son5/20
Malgré quelques effets sonores sympathiques, on sombre très vite dans une lassitude déstabilisante des thèmes musicaux inappropriés, aux rythmes saccadés qui peuvent parfois déconcentrer.
- Scénario/
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L'alchimie ne prend pas avec Luxor : Amun Rising. Le jeu est répétitif au possible et l'on perd en plaisir ce que l'on gagne en lassitude. Trop peu d'atouts pour y attacher un quelconque intérêt, pas même pour combler la solitude accablante de joueurs encore débutants.