Encore une série Nickelodeon qui se fraie un passage vers une console de jeu, et encore une fois le résultat n'a rien de très probant. Cette adaptation GBA de Danny Fantôme est une réussite pour quiconque éprouve de sérieuses difficultés à trouver le sommeil.
Alors voilà, en gros, ici, il y a de grands méchants qui complotent, un jeune garçon capable de se transformer en super-héros qui lance des trucs verts et des fantômes qui servent de cibles. En somme, Danny Fantôme est un beat'em all, et pas des meilleurs qui soient. Pourvu d'une maniabilité irritante qui souffre d'une latence pesante, le titre n'a de plus qu'un gameplay des plus primaires à offrir. En dehors d'un coup de poing qui devient coup de pied si l'on saute, le héros dispose d'une courte série d'attaques spéciales qui font preuve de trop peu de différences pour qu'on puisse vraiment décider de faire usage de l'une ou de l'autre. De plus, même pour un beat'em all, le soft bat des records de redondance. Traverser un niveau consistera ainsi à faire quelques pas, affronter un paquet d'ennemis (3 rouges, 1 bleu, 2 jaunes) et à recommencer la même séquence une seconde, une troisième, une quatrième fois et ainsi de suite pendant les 2 minutes que dure le stage. La seule différence d'un level à un autre étant la composition des groupes d'ennemis. Ah non, pardon, il y a tout de même deux variantes. D'abord les combats contre les boss, la même chose mais avec un seul adversaire, et les phases de shoot, la même chose mais avec un personnage qui vole au lieu de marcher.
Sans surprise, une telle progression laisse, au mieux de marbre, au pire sur les nerfs. Mais il faut encore ajouter que la réalisation ne fera rien pour égayer le tableau. Les niveaux sont esthétiquement aussi inspirés qu'une peinture au yaourt et tout en étant atrocement courts, parviennent à nous infiltrer de leur triste monotonie. Un sentiment étrange que l'on est pris dans une boucle temporelle ne tarde alors pas à nous envahir pendant que l'on répète sans cesse les mêmes gestes dans les mêmes décors. Sentiment qui ne sera que renforcé par la bande-son, composée d'un thème unique qui devient vite insupportable et d'un vague crachouillis de "pouics pouics" en guise d'effets sonores. Quelque part, je me demande si Danny Fantôme n'est pas une sorte de punition cosmique destinée à ceux qui ont trop entartré leurs chakras. Moi à la rigueur j'aime autant me réincarner en blatte.
- Graphismes10/20
Si la patte de la série semble avoir été conservée, le manque de variété des décors le fait rapidement oublier, de même que la grossièreté des graphismes en général.
- Jouabilité7/20
La prise en main est pénible et le gameplay est une horreur de redondance qui lasse en quelques minutes.
- Durée de vie10/20
Il faut à peine 2 minutes pour boucler un stage, on plie le jeu en un rien de temps. Quant à y rejouer, voyez ça avec vos chakras.
- Bande son9/20
Un seul thème pas vraiment fabuleux et surtout des effets catastrophiques, la bande-son est loin d'être une merveille.
- Scénario/
Les licences Nickelodeon ont un peu de mal à se stabiliser en termes de qualité, clairement avec Danny Fantôme : L'Ultime Ennemi, elles prennent un très sérieux coup dans l'aile.