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Test Xenosaga 2 : Jenseits Von Gut Und Bose

Xenosaga Episode II : Jenseits von Gut und Bose : Sans peur ni reproche

3 695 vues
Profil de Killy,  Jeuxvideo.com
Killy - Journaliste jeuxvideo.com

Second épisode d'une série dirigée et intensément réfléchie par Testuya Takahashi (le père de Xenogears), Xenosaga Jenseits Von Gut Und Böse semblait définitivement réfractaire à traverser les flots et les esprits pour accéder jusqu'à nous. Pourtant, suite à un miracle auquel personne ne s'attendait, voici que débarque ce titre atypique, dans un quasi anonymat particulièrement gênant. Il est vrai que l'idée de sortir la suite d'un soft qui n'est jamais parvenu jusqu'à nos côtes reste un peu saugrenue, même si cette version dispose d'un DVD retraçant l'histoire du premier Xenosaga. En effet, il vous manquera toujours l'attachement aux personnages, ne se décantant qu'après une aventure vécue côte à côte. Néanmoins, passer à côté de ce RPG pour cette seule raison serait une cruelle erreur.

Xenosaga 2 : Jenseits Von Gut Und Bose

L'histoire de la création Xenogears est longtemps restée l'une des plus frustrantes du monde parfois âpre du jeu vidéo. En effet un scénariste de génie, Takahashi Tetsuya, officiant chez Squaresoft à l'époque, souhaitait mettre à jour une fresque spatiale révolutionnaire, tant dans le traitement de l'intrigue que dans la thématique abordée. Cependant, et malgré la qualité intrinsèque indiscutable de son space-opera, il ne put convaincre Square de lui allouer suffisamment d'espace d'expression pour terminer totalement son oeuvre. De fait, il fut contraint de condenser sa narration dans un seul soft, retirant énormément de contenu et laissant des zones d'ombre participant au mythe Xenogears. Puis, nonobstant le fait que sa production soit encore considérée comme l'état de grâce du jeu de rôle japonais, il décida de s'intégrer au staff de Namco lui offrant enfin la liberté de création qu'il souhaitait. C'est ainsi que Xenosaga, prolongement et digression de Xenogears fut attendu par tous les amateurs traumatisés par Fei et Karellen. Excellemment bien construit au niveau scénaristique, il déçut tout de même une partie du public en raison d'un ratio cinématiques/phases de jeu complètement déséquilibré et à cause du peu d'indices contenus. Il était donc légitime que le deuxième opus fasse également face à des montagnes de patience exacerbée, un tantinet érodées par les défauts de Xenosaga Der Wille Zur Macht. Souvent critiqué pour sa réalisation datée et le manque de réactions faciales des personnages, ce dernier contenait effectivement des lacunes graphiques bien réelles freinant même parfois l'immersion lors de certains passages nécessitant une surcharge émotionnelle. Sur ce point, sa suite fait montre d'un pas en avant phénoménal, se complaisant à exposer des décors certes parfois encore un tant soit peu frustres, mais cohabitant cette fois-ci avec des panoramas de grande qualité, détaillés et surtout possédant un design extrêmement léché. Que ce soit les locaux cliniques et fidèles à l'image d'une entreprise d"Etat" de Vector, laissant entrevoir une ville tentaculaire au travers de baies vitrées, ou encore les paysages enneigés de la "conscience" de M.O.M.O, l'atmosphère se plaque sur les parois de ces tableaux glaciaux.

Xenosaga 2 : Jenseits Von Gut Und Bose
Ce point de vue est vraiment magique. Quand on aime la ville bien entendue
Certains regretteront sûrement le manque d'espace, mais ce confinement stérile, ces enchevêtrements de bâtiments militaires déshumanisés, participent à la mise en perspective d'une humanité virtuelle, fondée sur des recherches, sur la science et non plus sur la vie biologique. Paradoxalement, les personnages présents se révèlent éminemment plus crédibles plastiquement. Ils arborent un design et un style vestimentaire travaillés avec soin qui leur conférent enfin une présence charnelle et surtout un éventail de signes sentimentaux permettant une dramatisation appuyée. Malheureusement, l'aliasing s'avère toujours être un compagnon légèrement désagréable, et l'on peut reprocher une animation générale (hors cinématiques) un peu rigide. En revanche, s'il était bien une chose de louable dans Xenosaga premier du nom, c'était le système de combat, mêlant un tour par tour classique et un aspect stratégique nécessitant parfois une réflexion assez poussée dans le cas par exemple des duels contre des boss monstrueusement retors. Reprenant les grandes lignes de ce dernier, le gameplay du nouveau titre de Monolith pousse le concept encore un peu plus loin, en ajoutant un système de coups "critiques" basé sur le type de frappes assénées à l'ennemi. Il vous est donc possible de composer vous-même vos propres enchaînements d'attaques en tenant compte des faiblesses de tel ou tel adversaire, tout en sachant que chaque type (Biologique, Mécanique ou Gnosis) est plus ou moins réceptif à un assaut particulier. En résumé, il existe trois niveaux de frappes, représentés par les lettres A, B, C, sachant que la première correspond à une attaque haute. Chaque zone A, B, ou C est affiliée à l'un des boutons de la manette (carré, triangle ou rond), ce qui vous oblige par avance à tâtonner pour enfin trouver le point de rupture de votre opposant et de profiter de cette information pour saisir l'occasion de déclencher une combinaison dynamique à l'aide des touches d'action. Les combats, toujours aussi stratégiques, gagnent donc en dynamisme et deviennent de fait bien plus spectaculaires, d'autant qu'il vous est possible de projeter un adversaire en l'air pour le poursuivre ensuite avec l'un de vos compagnons, si tant est qu'il puisse gérer les frappes en hauteur. D'autre part, les caractéristiques offensives sont désormais prises en compte, se répartissant bien évidemment en classes élémentaires (feu, glace, éclair, etc) mais aussi en attaques physiques, transperçantes, ou encore tranchantes. Enfin, vous pourrez maintenant avoir recours à des assauts nommés "doubles" aboutissant à une animation spécifique, et causant des dégâts assez faramineux. Pour ce faire, vous devrez maîtriser les trois jauges "stock", servant en fait à engranger de l'énergie en sacrifiant un tour, de façon à allonger les combos de base ne comptant que deux coups, sachant qu'il est indispensable de gaspiller une barre de "stock" pour chaque offensive supplémentaire. Il est donc important d'avoir en tête toutes ces données afin d'espérer venir à bout d'une difficulté globale assez élevée. Pour finir, la gestion des compétences des intervenants a elle aussi subi un lifting avantageux demandant une plus grande attention sur la dépense des points de capacité et de compétences difficilement obtenus.

Xenosaga 2 : Jenseits Von Gut Und Bose
Les combats aux commandes des méchas sont encore bien trop rares, malgré un gameplay intéressant
Sur ces différents sujets, il est clair que Xenosaga 2 surpasse allègrement son prédécesseur, même s'il demeure tout de même que la progression s'avère parfois terriblement hachée, semblant conduire dans les dédales métalliques de "donjons" simplement présents pour effectuer une liaison technique tant ils s'avèrent pauvres au niveau de l'intérêt ludique. Fort heureusement, quelques énigmes assez corsées viendront égayer vos visites guerrières, donnant un cachet bien plus tourné vers l'aventure et la découverte que dans le précédent opus, même si l'on ne joue au final que fort peu dans ce Jenseits Von Gut Und Böse. Toutefois, et c'est précisément sur ce sujet que je tiens à insister, le titre de Namco se démarque d'un RPG classique, non dans sa démarche de fond, mais dans sa forme. Donnant un crédit autrement plus significatif à la narration, ce dernier s'épand dans une trame, se laisse porter par un rythme contemplatif et peut-être destructuré, mais qui s'imprègne de la force du récit pour composer une sorte de lecture paisible, séparé de la notion de "trop plein". Comment ne pas laisser s'évaporer quelque peu les limites techniques lorsque l'on vit le scénario de Xenosaga ? Passionnément exaltant, démesurément ambitieux, incarnant à lui seul les liens complexes d'une psychologie matérialisée. Brassant des centaines de références religieuses, philosophiques et psychanalytiques, ce script pousse la profondeur imaginative et culturelle dans des strates encore vierges. Chaque situation, chaque personnage est un rouage de la retranscription nietzschéenne de Takahashi, reposant sur les notions de dépassement de la morale religieuse (à savoir l'existence du bien et du mal), et sur celles relatives à la volonté de puissance habitant chaque homme. Chaos et Kos-Mos (attention spoiler) ne sont-ils pas les parfaites représentations de cette logique par delà le bien et le mal ? Agissant dans une absence totale de morale, ils "sont" au sens littéral du terme. Ils existent pour eux mêmes et s'affranchissent des liens d'une conscience fabriquée par l'expérience. Chaos se doit de transformer le monde, de le faire évoluer par la force, de combattre la stagnation même si cela engendre la destruction. Il incarne le chaos, le mouvement, bien évidemment opposé à Wilhem dont la froideur n'a d'égal que l'amour de l'ordre. Ce dernier est en quelques sortes le "dernier homme" de Nietzsche, celui qui ne se tourne que vers la stabilité et les réflexions arrêtées, se mesurant au chaos pour imposer sa propre vision de l'univers en son entier (fin du spoiler).

Xenosaga 2 : Jenseits Von Gut Und Bose
Un jeu parfois passablement malsain, même si c'est la classe d'avoir les cheveux blancs...
Ceci n'est qu'une infime partie du travail titanesque de Takahashi, parvenant même dans un dernier sursaut à nous faire prendre conscience des limites de sa propre existence par le biais de Shion. Elle est la plus humaine de tous, celle qui contient en elle les notions qui semblent définir l'être humain, le courage, l'abnégation, la compassion, la sincérité, l'empathie. Mais elle reste surtout celle qui se fourvoie viscéralement tout au long de l'aventure, ne parvenant à saisir aucune des implications du dantesque et théâtral Albedo, malgré le sens sous-jacent de certains de ses propos, et se révoltant contre l'amoralité de Kos-Mos. Elle suit ses acquis, sa conscience construite de toutes pièces par une éducation reposant sur des enseignements tenant lieu de vérités inaltérables. Elle ne peut s'extraire de sa logique et se laisse gouverner par un destin façonné à son image. Voilà le véritable message philosophique de Xenosaga qui recoupe totalement les écrits de Nietzsche et agit comme un écho à la vision de la dernière scène du jeu, que bien sûr je ne vous révélerai pas. Une référence évidente qui clôt avec magnificence ce jeu définitivement différent.

Les notes
  • Graphismes14/20

    Malgré les progrès immenses effectués depuis le premier épisode, la qualité graphique de Xenosaga 2 n'est pas à proprement parler ce qui se fait de mieux sur PS2, même si les cinématiques s'avèrent tout bonnement sublimes. Le hic repose en fait sur le déséquilibre qui peut exister entre des décors somptueux et certains passages clairement vides et dépositaires de textures peu détaillées. Les personnages, quant à eux, font preuve d'un design de haut niveau ainsi que d'une modélisation tout à fait correcte, même si leur animation laisse quelque fois à désirer.

  • Jouabilité15/20

    Le système de combat se révèle vraiment intéressant par son aspect "stratégique" et l'apparition salvatrice des points de faiblesse et surtout des doubles attaques. A noter également la possibilité intelligente de projeter son adversaire au sol ou dans les airs, dans le but de varier les enchaînements. La gestion des personnages, bien peu originale dans le fond, permet de construire totalement son combattant en lui affiliant des caractéristiques très diverses, sans obligation de se cantonner à un statut (mage, etc.). De plus, les robots sont bien plus présents et agréables à jouer.

  • Durée de vie11/20

    C'est vraiment le point noir de Xenosaga 2. Se terminant en moins de trente heures si tant est que l'on connaisse un tant soit peu le premier épisode, il ne propose qu'un nombre réduit de quêtes annexes pas vraiment dignes d'intérêt. Je vous conseille d'ailleurs d'éviter celles disponibles après la fin du jeu qui sont de véritables calvaires au niveau de la difficulté. Néanmoins, on suit la trame avec un plaisir immense et on ne voit pas le temps passer.

  • Bande son14/20

    Elle aussi assez déséquilibrée, la bande sonore offre vraiment deux visages. D'un côté, les compositions de Hosoe, utilisant beaucoup de sons synthétiques typés années 80, mais pouvant également nous proposer des thèmes fabuleux, comme celui du dernier combat par exemple. De l'autre les envolées lyriques de Kajiura, surpassant certaines de ces compositions destinées aux animés. Compositrice de Noir et de Hack pour les plus connus, elle nous donne ici quelques-unes de ses meilleures mélodies, tantôt épiques tantôt magnifiquement mélancoliques.

  • Scénario18/20

    Véritable révolution en soi, le scénario de Xenosaga 2 n'a qu'un défaut, celui de ne pas nous apprendre grand-chose sur les questions restées sans réponses à la fin du premier opus. Malgré tout, on goûte pleinement l'explication de la pseudo folie d'Albedo et par extension le développement de l'un des meilleurs personnages jamais créés dans un RPG. La découverte de la véritable utilité des URTV, ou encore le rebondissement final totalement dément, suffisent à se plonger avec une passion non feinte dans la trame tentaculaire et éminemment intelligente de Takahashi.

Très polémique, Xenosaga Episode 2 se voit souvent laissé au bord de la longue route du RPG pour des raisons telles qu'un déséquilibre coupable entre phases de scénario et phases de jeu, ou encore un manque de finalisation générale, voire un développement chaotique. Néanmoins, même si on ne peut pas vraiment mettre en tort ces accusations, le titre de Namco se révèle l'un des plus ambitieux jamais créé du point de vue de la portée réflexive et portant le jeu vidéo au rang d'oeuvre narrative ludique. Est-ce une évolution ? Est-ce une dégradation ? Chacun y verra ce qu'il désire, mais personnellement Xenosaga 2 est l'un des RPG les plus prenants de ces dernières années, et ce malgré des défauts bien réels et parfois particulièrement frustrants. Peu importe le flacon, comme dirait l'autre.

Note de la rédaction

15
15.8

L'avis des lecteurs (38)

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