Très en vogue sur Xbox, les Quake-like accueillent un nouveau venu en la personne de Pariah, le nouveau titre de Digital Extremes. Sympathique à bien des égards, Pariah risque malgré tout d'avoir un peu de mal à se faire remarquer face aux mastodontes du genre. Les aficionados devraient malgré tout y jeter un oeil.
En l'an 2432, la Terre est devenue une planète-prison, mais rassurez-vous, aucun d'entre nous ne sera encore là pour le vérifier. Ce n'est pas le cas de Jack Mason, un médecin rescapé par miracle d'un accident de transport dont il sort contaminé. L'homme n'avait déjà plus vraiment foi en la vie, mais son destin s'assombrit encore davantage lorsqu'il est transféré provisoirement dans le secteur le plus dangereux d'une prison pour escorter un cercueil cryogénique contenant le corps d'une femme placée en quarantaine. FPS oblige, l'histoire va rapidement dégénérer en une série de fusillades d'où Mason tentera de sortir vivant.
La trame étant suffisante pour assurer une immersion immédiate dans l'enfer du jeu, on entre vite fait bien fait dans la peau du pauvre gars isolé seul contre tous. L'action forcément omniprésente nous fait d'ailleurs vite oublier les raisons qui nous poussent à semer la mort dans les rangs ennemis. Quelques minutes suffisent pour se sentir complètement à l'aise avec les contrôles de jeu, très classiques au demeurant. L'arsenal très limité au début s'étoffe assez rapidement. On commence avec le fusil d'assaut mitrailleur Bulldog, puis on récupère l'indispensable lance-grenades, le fusil à fragmentation, le fusil à plasma, le fusil sniper pour finir carrément avec un lance-roquette. Pariah ne fait pas dans la finesse, l'utilisation d'un quelconque pistolet étant complètement bannie du jeu. Notez que toutes ces armes possèdent plusieurs niveaux d'optimisation, et qu'on dispose également d'une scie de médecin idéale pour découper les membres...
Le système de soin est d'ailleurs assez sympathique puisqu'il ne suffit pas de passer sur un médikit pour regagner de la vie. Mason dispose en effet d'un outil de régénération qu'il faut alimenter en énergie pour récupérer la santé perdue, au prix d'un laps de temps au cours duquel vous serez totalement vulnérable. Mais je ne vous cacherai pas que l'un des attraits du jeu réside surtout dans la possibilité de piloter un certain nombre de véhicules, armés et blindés. Les contrôles demandent par contre un peu plus de temps mais leur maniement devient assez jouissif après quelques minutes de tâtonnement. On a droit par exemple au Bogie, une jeep à deux places équipée d'une mitrailleuse et d'un lance-roquettes. Le Wasp se présente comme une moto à trois roues avec mitrailleuse. Le Dart est un véhicule monoplace sur coussin d'air doté de canons à impulsion. Enfin le Dozer se rapproche davantage d'un char blindé et constitue une véritable forteresse mobile.
Après quelques heures de jeu, on se rend compte que le manque d'originalité de Pariah est loin d'être son principal défaut. Même si le gameplay est sympa, il est clair que l'IA est franchement décevante. Les ennemis se mettent à couvert pendant quelques secondes puis, une fois touchés, courent à la mort vers le feu de la mitraillette. On a aussi droit à un manque total de réaction face aux grenades qui atterrissent juste à leurs pieds. On pourra toujours se dire que le QI moyen des humains a pu baisser en 400 ans, mais on n'en regrettera pas moins les Covenant de Halo. Voilà globalement ce qui nous fera le plus hésiter à vous conseiller Pariah, les approximations techniques étant nuancées par quelques petits détails intéressants à relever, comme la chute des feuilles des arbres ou le très bon doublage en français. A voir si vous avez déjà tous les indispensables en matière de FPS sur ce support.
- Graphismes13/20
L'aspect technique est inégal avec des hauts et des bas qui nous laissent une impression mitigée. Le jeu profite d'une bonne gestion des collisions due à l'utilisation du moteur d'Unreal, mais les textures du décor sont grossières, l'eau est ridicule et les ralentissements de frame rate trop nombreux lors des explosions.
- Jouabilité14/20
Le gameplay a beau être classique, il n'en reste pas moins plutôt solide et convaincant. L'arsenal est correct, la possibilité de piloter des véhicules est un plus appréciable, de même que la possibilité de se soigner où on le souhaite. Le décor n'est que partiellement destructible et on ne peut pas prendre une arme dans chaque main.
- Durée de vie14/20
Le mode campagne est assez consistant, mais vous pourrez également prolonger les parties à plusieurs, à 2 en coopération, jusqu'à 16 joueurs en multiconsoles et via le Xbox Live. Le soft propose également du contenu téléchargeable et un éditeur de maps.
- Bande son15/20
Des musiques correctes qui collent bien à l'action et un très bon doublage en français dont certaines voix ne vous seront certainement pas inconnues.
- Scénario12/20
Le scénario est basique, comme dans la plupart des First Person Shooter. Jack Mason devient malgré lui le héros de la situation et doit survivre seul contre tous.
Si Pariah a de quoi distraire ceux qui apprécient les FPS en général, notamment grâce à l'intervention de divers engins à piloter et d'un éditeur de niveaux, le jeu déçoit en contrepartie au niveau technique avec une réalisation qui n'exploite pas vraiment les capacités de la console et une IA défaillante. De plus, l'action est un peu trop basique et dépourvue d'une once de réflexion, ce qui l'obligera à rester un cran en-dessous de ce que l'on a vu de mieux jusqu'à présent dans ce domaine.