Pour commencer, il faut dire que Professional Manager 2005 (PM 2005) se rapproche beaucoup plus de LFP Manager que de Football Manager. Pourquoi ça ? Et bien c'est très simple : la taille de la base de données est semblable, on retrouve la possibilité de visionner les matches en 3D et on peut gérer son stade mais aussi ses sponsors et les droits télé. Mais même si tout cela semble plutôt alléchant, il n'en est pas moins vrai qu'on est loin de la taille monstrueuse de la base de données de Football Manager 2005 et de son gameplay riche axé uniquement sur l'équipe que l'on entraîne. Dans PM 2005, il est possible de prendre en main tous les aspects du club que l'on a choisi, aussi bien les transferts, entraînements, que le prix des billets et tout le côté financier. Mais avant, il faut évidemment choisir son équipe parmi les 1600 disponibles qui couvrent les principaux championnats mondiaux. Pour ce qui est de la France, ce sont les clubs de ligue 1 et 2 qu'il est possible de contrôler (en sachant qu'un éditeur d'équipes est aussi disponible et permet de modifier les tenues, l'aspect des joueurs...).

En commençant une partie, on voit tout de suite quelle a été la principale préoccupation des développeurs : la prise en main. En deux minutes chrono vous aurez compris comment fonctionne l'interface qui est d'une simplicité à faire pâlir tous les jeux du genre. Un bouton permet d'accéder à toutes les fonctions d'entraîneur (transferts, tactiques...) et un autre aux aspects plus financiers du club (sponsors, droits télé, stade et prêt bancaire). Vraiment, le jeu est on ne peut plus intuitif. Hélas en contrepartie, tout est très limité et se résume vraiment à l'essentiel. On est à mille lieues des nombreuses possibilités de Football Manager 2005. Si ce côté très simple et même simpliste du jeu pourra rebuter les inconditionnels rodés aux jeux de management, les débutants y trouveront certainement leur bonheur puisqu'ils n'auront pas à se prendre la tête avec des menus qui pullulent d'options.

Comme dans tous les jeux de management moderne, la presse joue évidemment un rôle dans l'appréciation que les dirigeants du club et les supporters ont de vous. Ainsi, il est possible de choisir de faire une déclaration avant ou après les matches. Déclarations qui cependant, n'ont pas un effet très important, si bien qu'on abandonne bien vite l'idée d'en faire et que l'on se concentre sur l'essentiel : l'entraînement des joueurs et l'aspect financier du club. A ce propos d'ailleurs, il semble que pour ce qui est de l'agrandissement et de la rénovation du stade, le jeu n'ait pas bénéficié du même soin que pour le reste des options disponibles. En effet, il faut dire que cet aspect du jeu est particulièrement mal géré. On se retrouve avec plusieurs menus qui ont la même fonction si bien qu'on a souvent du mal à bien définir ce que l'on souhaite vraiment. Bizarre pour un jeu qui est a priori, destiné aux débutants.

Le joueur peut laisser le soin à l'IA de gérer la composition de son équipe et les tactiques. L'intelligence artificielle est très efficace puisque pour vous donner un exemple, j'ai terminé le championnat de ligue 1 en seconde position derrière Marseille en dirigeant l'équipe de Toulouse. On est donc forcément tenté de n'intervenir que ponctuellement en complément de l'IA qui se débrouille presque trop bien toute seule. Du côté de la représentation des matches, et même si on est loin de la qualité d'un LFP Manager dans ce domaine, il faut quand même souligner qu'on a droit à une représentation 3D. A tout moment on peut modifier la stratégie de l'équipe et faire les remplacements qui s'imposent depuis le banc de touche. Bref, Professional Manager 2005 dispose des options essentielles caractérisant les jeux de management, hélas, il n'arrive aucunement à se démarquer de la concurrence car son gameplay est beaucoup trop limité.