La série CT Special Forces continue son joli bonhomme de chemin en dévoilant un nouvel épisode parfaitement dans la lignée des deux précédents. Pour tout vous dire, s'il n'y avait pas l'écran titre pour nous indiquer qu'on joue à Bioterror, on pourrait tout à fait penser être face à Back To Hell, le second volet. De là à dire que la série n'évolue pas, il n'y a qu'un petit pas que l'on peut sans peine franchir. D'un épisode sur l'autre, les nouveautés peuvent se compter sur le pouce d'une seule main. Ce coup-ci, la grosse attraction réside dans la possibilité de nager. Waou ! Et dire que Mario est capable de faire ça depuis 1985... Bref, CT Special Forces poursuit dans son exploration du genre action dans la grande tradition des Metal Slug et autres Contra en y incluant toutefois une petite touche de plates-formes absente des deux références citées.

Dans CT, on évolue successivement en compagnie de trois personnages ayant chacun leur spécialité. Le plus emblématique de la série, celui que l'on voit sur la jaquette, se nomme Raptor. Sur le papier, son truc c'est l'infiltration. Pourtant, une fois sur le terrain, il ne fait rien de particulier pour rester discret. En fait, il tire tout autant que ses équipiers et pire, son arme de prédilection est un lance-grenades. Dans le genre discret, on a connu mieux. Si Raptor montre son minois sur la boîte du jeu, c'est pourtant avec Stealth Owl qu'on passe le plus clair de son temps. A part l'armement, la progression reste très proche d'un personnage à l'autre et comme je le disais au paragraphe précédent, on sent parfaitement l'influence de Metal Slug. L'arme au poing, on avance dans des niveaux truffés d'ennemis qui ne se gêneront pas pour nous noyer sous une pluie de balles. Toute la difficulté de CT Special Forces réside dans l'esquive des tirs ennemis et dans la rapidité à tuer tout le monde sans se faire avoir. Et croyez-moi, ce n'est pas une mince affaire. Le niveau est franchement relevé, d'autant que l'on part avec un nombre de vies assez restreint. Il y a bien des codes entre les niveaux pour sauvegarder, mais ils ne redonnent pas de vie lors de leur utilisation. En clair, il faut être bon du début à la fin pour espérer voir la fin un jour.

Ceux qui ont bien suivi jusque-là doivent se dire que j'ai annoncé trois personnages, alors que je n'en ai présenté que deux. C'est tout à fait vrai et je réservais le troisième larron pour maintenant puisqu'il se situe un peu à part des deux autres. Son nom de code est Aquila One, il est pilote d'hélicoptère. Les niveaux avec Aquila sont complètement différents des autres. Le jeu bascule en shoot'em up où il faut survoler des zones et bombarder les tanks au sol. Des hélicos ennemis viennent également se mêler à l'affaire ce qui complique un tout petit peu la tâche. On a aussi droit à des missions de sauvetage qui s'inspirent très fortement du mythique Choplifter. Tout au long du titre, on retrouve les phases de chutes libres et de snipe déjà présentes dans les deux autres épisodes de la série. Au final, on se retrouve donc avec un jeu qui ne se pose pas trop de questions existentielles. Il reprend sans aucune honte la formule de ses deux aînés pour nous livrer un bon jeu d'action, bien difficile comme il faut. On pourrait peut-être lui reprocher un certain manque d'inspiration dans la construction des niveaux tout comme dans l'agencement des missions. C'est vrai que les niveaux sont assez longs et que les décors, plutôt jolis, peinent à se renouveler. Globalement, Bioterror est donc un bon jeu, mais il nous aura fait un peu moins d'effet que les deux autres volets.