Law and Order est l'une des séries les plus populaires qui soit aux USA. Et ce succès a trouvé un certain écho en France. Une fois de plus le jeu reprendra les ficelles qui ont fait le succès de ce show, à savoir une division en deux temps, l'enquête qui démarre par la découverte du corps et le procès qui s'en suit. A peine a-t-on lancé le soft qu'on réalise que l'on se trouve devant une copie conforme de ce qui nous a été proposé l'an passé en termes de gameplay et d'interface. Ce qui veut également dire que le jeu tourne toujours en JAVA (ce qui m'amuse toujours autant).

Inutile de s'attarder en détails sur le gameplay, mais quelques rappels seront toujours utiles. Tout commence donc par la découverte du cadavre d'un scientifique dans sa voiture, abattu d'une balle à bout portant. Comme auparavant, il faudra donc fouiller la scène du crime à la recherche du moindre bidule que l'on rangera soigneusement dans une petite mallette avant de l'envoyer au labo pour analyse ou au service de recherche. Activité que l'on pratiquera régulièrement, à chaque visite d'un lieu prompt à être fouillé, telle une chambre d'hôtel dans laquelle la victime avait l'habitude de séjourner. De même, on renouera avec les interrogatoires par QCM qui seront suivis de la possibilité de faire surveiller le témoin ou même d'obtenir son profil psychologique.

On constatera rapidement qu'une fois de plus, sur 20 analyses, on a du bol si l'une d'entre elles s'avère concluante, la plupart ne donnant jamais rien. Peu importe, c'est le métier qui rentre mais il serait bon qu'on ne soit pas obligé d'écouter le speech d'un responsable des archives ou du laboratoire nous l'expliquer, vu le nombre de fois ou on entendra "non, ça ne donne rien" et autres tirades dans le style, une simple icône ferait aussi bien et moins pénible.

Une fois les informations collectées, ce qui représente un travail de longue haleine, on passe à l'émission de mandats, sous réserve d'avoir suffisamment de preuves sur l'individu que l'on suspecte... Puis viendra le procès.

Procès qui a connu quelques modifications mineures mais il n'est pas le seul. La première amélioration qui s'avère vraiment très, très agréable, c'est la disparition de cette fichue limite temporelle qui handicapait gravement le jeu précédent. Aujourd'hui, vous pouvez respirer, vous avez le temps de faire expertiser tous les mégots que vous trouvez. Une grande idée, quoi que la grande idée eut été de ne pas instaurer dès le début cette limitation fondamentalement idiote mais que voulez-vous. Autre nouveauté au niveau de l'enquête, il est maintenant possible de refaire un interrogatoire si l'on n'est pas satisfait de la première tentative. Remarquons à ce sujet que les interrogatoires semblent avoir été simplifié puisque on distingue nettement en enchaînement logique de questions perdu au milieu de sujets qu'on imagine mal se faire succéder dans une conversation. On parvient dons plus facilement à un résultat constructif.

Pour ce qui est du procès au cours duquel on devra choisir et produire les preuves accumulées et jugées les plus pertinentes pour convaincre le tribunal de la culpabilité de notre suspect. On aura également à poser des questions à des experts ou à répondre aux tentatives de la défense visant à nous démolir. La principale nouveauté à ce stade est le fait que le jeu pardonne bien plus votre méconnaissance de la loi. Fini les fautes irréparables dues au fait que vous n'êtes pas un spécialiste de la législation américaine, vous avez enfin droit à l'erreur.

Finalement, Police Judiciaire n'a guère changé mais il faut dire que les deux améliorations qu'il a connues sont vraiment les bienvenues, rendant le jeu nettement moins frustrant. Il est toutefois regrettable de constater que même s'il les bugs sont bien moins présents, on doit toujours composer avec de petits défauts d'affichage et une mise à plat incompréhensible des ressources du PC quand le jeu tourne en plein écran... Le PC qui a fait tourner Far Cry, je précise.