Ce qui est avant tout une aubaine pour un pauvre rédacteur comme moi, c'est bien de pouvoir revenir sur un second épisode d'une série dont on sait pertinemment qu'il ne subira aucune refonte tant au niveau du gameplay que du graphisme. Aubaine car il est certain que nous ne sommes pas infaillibles et puisque nous ne pouvons terminer tous les titres que nous testons, il arrive parfois que notre jugement soit faussé. Bref, alors que j'en suis actuellement à une trentaine d'heures de jeu de Dot Hack // Infection (et oui, j'aime à booster mes petits personnages chéris), j'ai une vision beaucoup plus claire de ce que donne ce titre et si ce n'est que mon humble avis, je m'en vais tout de même vous livrer mes impressions.

Si je ne reviendrai pas sur l'histoire de Dot hack (m'étant étendu en long, en large et en travers lors du test du premier épisode), je signalerai juste que Dot Hack // Mutation est la suite directe de Infection, logique, les 4 jeux constituant une seule et même grosse aventure découpée. On y retrouve donc Kite et tous les personnages qu'il avait rencontrés lors du premier volet et toute cette petite troupe cherche toujours à percer le mystère de The World, le MMORPG qui serait à l'origine de mystérieux comas. On évoluera ainsi dans deux mondes (The World et le monde réel représenté par un écran d'accueil d'OS) et c'est en évoluant sur plusieurs serveurs, en visitant de multiples régions et donjons associés que le joueur mettra à jour toute la vérité. Pour être honnête, étant à la toute fin de Dot Hack Infection, j'ai pris sur moi de zapper les cinématiques introductives de Dot Hack Mutation, car un je ne veux pas me gâcher la surprise de la découverte et deux il aurait de toute façon été très mal venu de spoiler à tout va pour ceux et celles qui comme moi ne sont pas encore arrivé à la fin de l'aventure Dot Hack Infection.

Ceci étant, une fois lancé le jeu vous aurez la possibilité de reprendre votre sauvegarde de Infection, si tant est que vous ayez fini ce dernier. A cela plusieurs points positifs. D'une part, le niveau de vos personnages et vos armes et équipements seront conservés. C'est très utile car si vous décidez de commencer directement Mutation avec les personnages de base, vous vous retrouverez avec des héros de niveau 30 (pour Kite), et des armes assez moyennes. A ce sujet, je n'ai pu vérifier ceci mais j'imagine bien que si vous chargez vos personnages de niveau 50 (par exemple), les niveaux des champs seront proportionnels, à confirmer lors de la version test. Ensuite, l'autre point négatif à débuter ainsi est que vous ne retrouverez plus les personnages optionnels que vous pouviez enrôler dans Infection, bien dommage et très frustrant sachant que seuls six personnages (Mia, Mistral, Rose Noire, Elan, Piros...sans oublier Orca) sont accessibles. Bref, le fait d'avoir terminé Infection avant de débuter Mutation est un gros plus.

Concernant le reste, rien ne change. On retrouve en début de jeu deux serveurs disponibles avec leurs villes racines où vous pourrez acheter toutes sortes d'items ou nourrir le fameux Grunty (Monnnnn Amiiiiiiiiii !!!) qui vous servira à chevaucher à bride abattue les immenses champs remplis de monstres qui vous attendent et les donjons sont toujours de la partie, vous me diriez, normal pour un Dungeon RPG. Maintenant, comme je vous le disais plus haut, après avoir bien avancé dans Infection, il est clair que le système de combat est excellent (via le menu de commandes d'aide) mais que les affrontements sont vraiment trop brouillons entre les effets spéciaux lors des sorts, les effets de lumière dus à un empoissonnement ou à tout autre altération d'état et les lignes de dialogues entre les protagonistes qui viennent s'incruster. Il est d'ailleurs très énervant de voir qu'on ne peut enlever cette option !! On aura beau jouer avec la caméra, rien n'y fera et finalement on ne se sentira jamais vraiment à l'aise lors d'un affrontement, rageant d'autant plus que c'est encore plus flagrant dans les donjons où les espaces sont réduits et où il est parfois impossible de repositionner convenablement l'objectif. Après il y a une fois encore de très bonnes idées, le troc par exemple, mais à ce niveau (l'échange d'équipements) on reprochera aussi que nous ne puissions reprendre les armes et armures moins puissantes de nos compagnons pour les revendre. En somme voici une gestion de nos coéquipiers qui est directement rattachée au principe de Dot Hack (celui du MMORPG où vous évoluez avec d'autres véritables joueurs) mais qui au final énerve un peu. Le graphisme ne change bien entendu pas d'un iota et si on regrettera que les environnements ne soient pas plus travaillés (tout comme les donjons dont l'architecture est reprise dans un fort pourcentage de cas), on se contentera d'un beau design de personnages et de quelques effets spéciaux plus que corrects.

Il est donc clair que Dot Hack // Mutation sera acquis par tous les joueurs possédant Infection (à moins que ces derniers aient complètement été rebutés par l'aspect routinier du Dungeon RPG) puisque le jeu bénéficiera une fois de plus d'une OAV exclusivement vendu avec le jeu. De plus si vous avez eu la chance de toucher au manga (assez moyen mais plutôt marrant par le fait de retrouver un univers connu) et à la série Dot Hack // SIGN (de très bonne qualité), vous aurez tôt fait de comprendre que Bandai a parfaitement conçu son entreprise multimédia : Appâter, étonner et encaisser. Du moment que le tout se montre d'une qualité respectable, je n'y vois pas d'inconvénient et c'est confiant que je m'en vais terminer Dot Hack // Infection tout en me préparant à accueillir Dot Hack // Mutation à la fin du mois prochain.