L'espace aérien de la PS2 n'est pas vraiment encombré. En effet, rares sont les jeux de combats aériens à venir voler sur l'Emotion engine de Sony. Depuis Top Gun et Ace Combat 4, le ciel reste pour ainsi dire dégagé, permettant du coup à Xicat de ressortir de ses tiroirs Iron Aces 2, un vieux titre déjà sorti aux Etats-Unis en 2001.
Même en sachant que Iron Aces 2 a déjà trois ans au compteur, même en connaissant son prix de vente qui avoisine la trentaine d'Euros, ce n'est pas vraiment simple de se montrer indulgent face à lui. Le jeu est nul, c'est un fait. Je vous mets d'ailleurs au défi de tenir plus d'une demie-heure aux commandes de l'un des avions jouables. Le titre se compose d'autant de missions qu'il y a de zincs à piloter, soit 35 missions qui retracent grossièrement l'histoire des avions de chasse. Avant chaque niveau, un petit texte nous informe sur les avancées technologiques connues par l'aviation, généralement des nouvelles armes (mitrailleuse, missiles). Après avoir choisi son avion dans le hangar – quand il n'est pas imposé d'office – on se retrouve à survoler une zone à la recherche d'appareils ennemis à descendre – pas plus de 8 adversaires à la fois, il ne faudrait pas non plus fatiguer le pauvre moteur 3D qui doit se concentrer sur l'affichage de pauvres décors tout vides.
Visuellement, comparer Iron Aces 2 à Ace Combat 4 reviendrait à comparer Paris-Marseille Racing à Need For Speed Underground. Le jeu de Xicat abuse de textures baveuses. D'habitude, dans ce genre de jeu, le sol est plutôt joli de loin et moche de près, ici c'est moche tout le temps. L'écran scintille à en faire mal aux yeux alors que les zones de combats restent pourtant désertiques. Le ciel est d'un beau bleu bien vif – d'ailleurs quand il est venu me voir jouer, Dinowan a cru que ma PS2 avait fait une erreur fatale Windows ! - que seuls quelques rares nuages viennent nuancer d'un blanc étincelant.
Les avions sont aussi modélisés très sommairement, comme on peut le voir lorsqu'on passe en vue externe. La vue interne se limite pour sa part à un viseur central sans aucun cockpit autour. Question immersion, il faudra donc repasser. Pour la maniabilité, les commandes sont également très restreintes. Le pilotage n'est pas vraiment subtile, il suffit de suivre sa cible et de la canarder à la mitrailleuse ou avec un bon missile – uniquement disponible sur certains modèles d'avion. Et oui, l'armement se limite à ces deux éléments. On n'a donc même pas à choisir quelles munitions emportées à bord, puisque tout est configurés d'office.
Pauvre, Iron Aces 2 l'est jusqu'au bout des ailes puisqu'il ne propose que deux malheureux modes de jeu : les 35 missions d'une part, un mode bataille de l'autre (un seul joueur contre 8 ennemis au maximum). Pas de quoi s'enflammer. Les menus profitent d'un design d'un goût plus que discutable avec des textes constamment inscrits de biais – les développeurs doivent avoir quelques actions bien placées chez Minerve & co. Bref, je ne vais pas en faire des pages et des pages. Iron Aces 2 n'est pas le jeu qu'il vous faut si vous cherchez à dogfighter sur votre PS2. Tournez-vous plutôt vers Ace Combat 4. Et si vous avez déjà ce dernier, attendez patiemment le numéro 5.
- Graphismes5/20
Si le jeu est déjà sorti il y a plus de deux ans outre-Atlantique, Xicat le ressort aujourd'hui tel quel sans rien toucher aux graphismes qui n'étaient déjà pas top pour l'époque. Aujourd'hui, ils sont tout juste catastrophiques.
- Jouabilité8/20
La pauvreté du gameplay n'a d'égal que l'ennui que génère chaque mission. Le pilotage ne procure aucune sensation et les dogfights se résument à un jeu du chat et de la souris sans finesse avec les autres appareils.
- Durée de vie10/20
Le niveau de difficulté ne vole pas haut. Une fois que l'on maîtrise son appareil, aucun souci pour terminer les 35 missions d'un coup.
- Bande son6/20
J'avoue, l'une des musiques m'a bien plu, le reste par contre est totalement naze. Notamment les bruitages qui datent de la préhistoire des jeux vidéo.
- Scénario/
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Sans surprise, Iron Aces 2 se plante lamentablement. Les missions sans intérêt associées à la réalisation lamentable nous font naturellement préférer un titre comme Ace Combat 4 bien plus généreux en sensations de vol.