Désormais, plus personne ne peut se plaindre du manque de jeux d'aventure. S'il y a quelques mois encore cette catégorie de titres criait famine, cette fois ça y est, les développeurs semblent avoir compris le message et chacun y va de son jeu. Buka suit le mouvement et nous propose un titre très noir à l'ambiance malsaine. Miam !
Buka nous entraîne dans une atmosphère de terreur, au coeur d'une ville où un tueur sans scrupules s'en donne à coeur joie. Plusieurs cadavres ont été retrouvés gisant dans une mare de sang, victimes de sévices toujours plus terribles. L'atmosphère est à la panique et la population quitte cet enfer tant qu'elle le peut encore. De votre côté, vous vous réveillez un jour dans une morgue, emballé dans un sac mortuaire. Un rapide tour d'horizon de la pièce vous indique que vous y êtes enfermé sans autre moyen de sortir que de fouiller un peu partout et d'user votre tête pour trouver une issue le plus vite possible, si vous ne voulez pas finir congelé ! Seul au milieu de plusieurs cadavres en piteux état, Midnight Nowhere commence fort et je ne serai pas étonné de trouver le logo déconseillé au moins de 16 ans sur la boîte du jeu à sa sortie.
Midnight Nowhere est un titre d'aventure, école point and click. Le personnage en 3D se déplace dans des environnements fixes en suivant les clics de la souris. Il ramasse des objets pour les stocker dans son inventaire et les ressort lorsqu'il pense pouvoir s'en servir quelque part. Le niveau des énigmes semble suffisamment corsé pour nous promettre une durée de vie conséquente. J'ai d'ailleurs éprouvé pas mal de difficultés rien pour me sortir de la première salle. Non pas parce que les énigmes sont insurmontables, mais plutôt parce que les objets ne sont pas toujours visibles du premier coup. D'abord le jeu est très sombre (une bonne correction Gamma dans les options s'avère quasiment indispensable), ensuite l'interactivité d'un objet dépend toujours de l'icône que vous avez sélectionnée. Pour être plus clair, si vous balayez l'écran avec l'icône « prendre », vous ne pourrez pas forcément agir aux mêmes endroits qu'avec l'icône « utiliser ».
C'est à ce niveau où Midnight Nowhere devient un peu lourd. On s'emmêle rapidement les clics sur la maniabilité. Un coup il faut appuyer sur le bouton gauche de la souris, un coup c'est sur le droit. Il manque une grande part d'ergonomie dans tout ça. Espérons que la version finale corrige ce détail car mine de rien, l'interface sera déterminante pour pouvoir apprécier le titre à sa juste valeur. L'ambiance est pour l'instant très intéressante (assez proche de Sanitarium pour les connaisseurs), il serait dommage de la gâcher pour des problèmes de maniabilité facilement contournables.