Dead To Rights, c'est un peu la réponse de Namco à des jeux de la trempe de Max Payne. Un flic assez balèze, meurtri par la disparition d'un proche, en l'occurrence de son père, et des séquences de gunfights sur de nombreux niveaux (nous en aurons 15 ici). La formule a déjà été testée et approuvée, Namco ne prend pas de gros risques à ce niveau. Cela dit, le jeu ne se limite pas à singer le maître Max en abusant de la technique du « Boulet Time », mais se forge une identité propre en truffant l'aventure d'un tas de mini-jeux pour varier autant que faire se peut le déroulement de l'enquête. Entre deux séances de tirs aux pigeons, on a ainsi droit à une leçon de danse en compagnie d'une strip-teaseuse, à une séance de boxe, d'apnée, ou de bras de fer. Pas de problème niveau diversité, Dead To Rights a la bonne recette pour nous distraire.

En ce qui concerne les séquences de tir, le jeu propose un éventail de possibilités assez sympathique. La visée se fait automatiquement et on passe d'une cible à l'autre d'un simple clic. Si par hasard, Jack Slate, le héros, vient à manquer de munitions, il peut continuer à se battre à mains nues, ou même désarmer un ennemi pour lui piquer son flingue. Les bonbonnes de gaz peuvent quant à elle être lancées pour exploser à la tronche des vilains. Le très canin Shadow est toujours présent. Ce dernier peut croquer les jugulaires des malfrats et rapporter comme le gentil toutou qu'il est, les armes qu'il trouve. Parfois, le chien part en vadrouille tout seul dans coin. Le joueur se retrouve alors à diriger l'animal pendant quelques instants.

La conversation du jeu est confiée à l'éditeur marseillais LSP. Lorsque nous lui avons rendu visite, au début de l'été, et qu'une version du jeu nous avait été montré, on pouvait émettre quelques doutes quant à la qualité de l'adaptation. Après quelques mois de boulot, et avec la version preview que nous avons installé sur nos machines, les choses ont un peu évolué. Malheureusement pour lui, Dead To Rights PC, n'est toujours pas transcendant graphiquement. Rappelez-vous, déjà la version Xbox était hideuse, alors quand on se contente d'affiner quelques textures sans revoir le moteur même du titre, il ne faut pas s'attendre à des merveilles. Les modèles 3D sont donc super pauvres et on note assez fréquemment des soucis de collisions (personnages qui traversent les murs...).

La maniabilité a de son côté beaucoup évolué. S'il sera toujours possible de brancher une manette, le travail de conversion a permis d'adapter le jeu à un esprit plus « PCiste ». Ainsi, on pourra troquer son pad contre le sacro-saint couple clavier / souris. Assez souple à prendre en mains (même si on aurait aimé découvrir une maniabilité plus proche de celle d'un Max Payne, dans les déplacements notamment), on perd quand même le fil dès qu'il faut se battre à mains nues, les touches n'étant alors pas vraiment bien choisies. On verra si le tir est corrigé d'ici la version définitive. Pour l'instant, ce que nous avons vu nous semble quand même un peu juste pour affronter sereinement les gros titres de fin d'année. Je ne veux pas paraître pessimiste, mais ça va être très difficile de sortir son épingle du jeu lorsque Max Payne 2 sera aussi sur les linéaires.