Si les stratèges en herbe que vous êtes se sont délectés de Europa Universalis 2, vous serez heureux d'apprendre que le nouveau volet de cette série pointera le bout de sa cuirasse en septembre prochain. Mais quid de ce nouvel épisode ? Et bien par rapport à Europa Universalis 2, les développeurs ont cette fois décidé de nous plonger dans le nord de l'Europe entre 1275 et 1340, époque où la Suède s'engagera progressivement dans une guerre civile. Pour l'heure, vous pourrez diriger 3 nations : la Norvège, la Suède ou le Danemark au travers de 6 factions différentes. A vous dès lors de construire l'histoire en gouvernant avec discernement et sagesse.

Autant le dire tout de suite, le jeu ne s'adresse pas vraiment aux novices qui voudraient se mettre au STR. Tout d'abord l'aspect graphique, sans être complètement rebutant, n'est pas ce qu'on peut appeler flatteur, l'austérité l'emportant le plus souvent sur les graphismes détaillés. En somme, si le background est bien retranscris et que l'aire de jeu est ornée de bien belles enluminures moyenâgeuses, si c'est avant tout la forme que vous recherchez dans un titre, passez votre chemin Europa Universalis : Les Guerres du Nord faisant plutôt la part belle au fond pour le bonheur des mordus de statistiques, d'administration, de traités de guerre et de constructions en tout genre. Ensuite, quand on s'essaye au jeu, on s'aperçoit bien qu'il faut être sur tous les fronts en même temps et passer autant de temps à gérer la vie des différentes castes constituant son royaume qu'à entretenir de bons rapports avec les seigneurs voisins. Plusieurs campagnes sont disponibles et représentent autant de niveaux de difficulté et le fait de se faire les dents sur les premières d'entre-elles sera de première nécessité.

Comme je le disais, le jeu vous demande des attentions de chaque instant. Si, passé les premières minutes de jeu (que vous pouvez faire correspondre à des durées plus ou moins longues comme 1 mois, 4 mois, 1 an...), on peut prendre son temps pour composer comme on l'entend, très vite vous devrez faire preuve de discernement pour savoir si il est bon d'attaquer ou de proposer une alliance à un baron qui s'approche dangereusement de vous et pourrait bien vous déclarer la guerre après s'être constitué une grande armée. Pour vous mettre de côté toutes les chances, vous pouvez proposer à n'importe quel châtelain un cadeau, un traité de paix ou pourquoi pas un mariage pour tisser des liens entre deux royaumes. A l'inverse, vous pourrez bien évidemment attaquer des seigneurs pour accaparer leurs terres et leurs richesses.

En plus de tout cet aspect stratégique, vos « gens » seront également une source de tracas. De la noblesse en passant par des marchands voulant s'installer sans oublier la population qui constitue le corps de votre domaine, vous aurez à faire à plusieurs moments de la partie des choix qui se révéleront on ne peut plus importants par la suite. Par exemple, si une rumeur se répand à votre sujet vous pourrez soit la faire taire pour calmer le peuple, soit attiser le feu, pour induire en erreur vos ennemis, et ce genre d'exemples, le titre de Paradox en regorge. Mais ce n'est pas tout. En plus de tout ce que je viens d'énoncer, l'économie de votre domaine passera par de fréquentes constructions (château, port, champs...), diverses taxations (attention à ne pas en abuser sous peine de mécontenter le peuple) et la gestion de votre armée pour protéger vos sujets, en recrutant notamment des chevaliers, des mercenaires. Bref, pas de quoi s'ennuyer et si on s'y perd un peu durant les premiers instants de jeu, une multitude de messages d'aides feront en sorte que vous vous y retrouviez rapidement. Avec ses 3 nouvelles campagnes inédites, son ambiance « exotique », son mode multijoueur qui est toujours de la partie, nul doute que Europa Universalis : Les Guerres Du Nord trouvera son public en septembre prochain. Maintenant il nous restera à juger de la durée de vie, de la localisation qui devrait inclure textes et voix en français et de l'intérêt de ce titre par rapport à son aîné, mais nous aurons bien le temps de voir tout ceci lors du test dans deux petits mois.