L'heure est au métissage et au mélange des genres. KnightShift s'en veut pour preuve. Avec un peu de RPG et un peu de RTS, on obtient un titre original pas prise de tête pour un sou.
Comment peut-on parvenir à tirer son épingle du jeu dans la masse de titres PC qui sortent continuellement ? L'idée est toute bête et tient en un mot : le mélange. Prenez deux genres différents, mixez-les en ne gardant qu'une petite touche de chacun et vous obtenez un concept tout frais, tout neuf qui ne demande qu'à faire ses preuves. KnightShift c'est donc ça, un brin de RPG associé à une interface et un gameplay qui tiennent plus de la STR.
Dans un univers heroic fantasy décalé, on fait la rencontre du prince John, sosie parfait de son confrère en charge des goûters. Aimé du peuple, John est jalousé par un sorcier qui l'envoie directement passer quelques années de repos en dimension parallèle. A son retour, personne ne l'a oublié mais il lui faudra néanmoins reconquérir son trône. Voilà la trame de l'une des trois campagnes principales. Les deux autres lui demanderont de délivrer une princesse, et de vaincre un affreux dragon à l'haleine fétide. KnightShift se joue comme un jeu de stratégie temps réel classique. On choisit son unité, John ou n'importe lequel de ses sujets (archers, bûcherons), et on part fritter du monstre dans les campagnes. Chaque unité gagne de l'expérience en fonction de son trophée de chasse et peut également changer d'arme pour améliorer sa force de frappe ou sa défense. Pour revenir sur l'aspect stratégique, KnightShift intègre toute une partie de gestion du campement. La ressource principale est assez originale ici puisqu'il s'agit ni plus ni moins du lait de vache. En envoyant brouter les bovins, on augmente sa réserve de lait qui permet par la suite de créer de nouvelles unités. Tout ça reste quand même très basique et que ce soit sur un tableau ou sur l'autre, RPG ou STR, KnightShift n'a pas pour prétention de venir détrôner les ténors respectifs de ces genres. Reste quand même que le mélange fonctionne assez bien.
Un point reste toutefois en suspens : le jeu parviendra-t-il à trouver un bon équilibre et un rythme convenable ? Pour l'instant, les quêtes s'enchaînent assez mollement et ont plutôt tendance à se ressembler. « Oh mon noble héros, pouvez-vous aller tuer les méchants loups qui rôdent dans la forêt ? ». Voilà en gros ce que l'on vous sort à chaque rencontre. Attendons donc de voir ce que cela donne sur le long terme. On reste quand même optimiste pour la suite car avec les modes multijoueur et RPG, dont on vous reparlera lors du test complet, KnightShift devrait quand même assurer question durée de vie.