Sur fond de dictature et d'ère apocalyptique, Devastation nous invite à prendre part à une révolte dans les règles de l'art, l'arme à la main et le slogan à la bouche. La grande question qui demeure avec le titre de Digitalo : Devastation saura-t-il corriger ses défauts avant sa sortie dans les linéaires ?
Digitalo signe avec Devastation son premier titre, enfin le premier qu'il mène à son terme en tout cas. Dans un petit siècle, le monde est devenu franchement nase, dévasté pour ainsi dire. C'est alors que des super corporations prennent le pouvoir et instaurent leur diktat, se faisant respectées par le truchement de quelques milices hargneuses et peu enclines à faire sauter un PV pour terrorisme pro-démocratique. Bref, c'est pas la joie. Dans la campagne solo (seule à laquelle nous pouvions nous essayer ici), vous incarnez un membre d'une organisation qui tente de résister à cette oppression. Si le mode solo était le seul disponible ici, tout porte à croire que c'est vers le multijoueur que Devastation devrait tendre.
Ca pique hein ?
On ne dira pas de Devastation qu'il a un potentiel suffisant pour marquer les esprits à jamais, mais peut-être assez pour surprendre et nous changer un peu. Nous voilà plongés dans une ville en ruines, une grande ville. En tant qu'activiste, vous n'agissez pas seul et vous serez en permanence accompagné (en tout cas, c'est le cas dans les niveaux qu'on a bien voulu nous fournir) parfois par huit NPC auxquels vous pourrez donner quelques ordres simples mais suffisants du genre défendre, tenir, attaquer ou suivre. Côté objectifs de missions, on nous demandera assez souvent de forcer un système de sécurité, de détruire un générateur, récupérer un code secret etc. Ce qui assez plaisant dans Devastation, c'est qu'on évolue dans des maps d'une taille respectable et qui, sans laisser une liberté totale, semble ne pas pêcher par excès de dirigisme. Point de vue armes ça s'annonce assez sympa mais c'est surtout l'usage de rat drones qui m'a branché. Gentilles petites bêtes explosives qu'on pourra contrôler jusqu'à diverses destinations funestes (ennemi ou structures).
Un système d'odres assez simple. Le problème c'est que les bots aussi sont un peu simples.
Basé sur l'impétueux Unreal Engine modifié à grands coups de codes audacieux, le titre nous offre un moteur physique plutôt balèze. Tout un tas d'immondices jonchent le sol et tous peuvent se prendre dans vos pattes et bougent avec un certain réalisme. De plus, c'est fou ce qu'il y a comme éléments explosifs permettant de régler leur compte à une bande de malotrus fascistes. Côté décors, le design « ville en ruine » est assez réussis et pas mal de détails viennent rendre le tout crédible. On regrettera juste pour le moment le côté un peu mort et froid des environnements et des textures. Un poil trop plat tout cela. Mais pour le moment, le plus gros hic, c'est l'IA. Celle des ennemis qui sont méchamment sourdingues de temps en temps mais aussi celle des bots alliés qui souffre de quelques absences et autres ratés parfois regrettables. J'admets demeurer assez dubitatif face à Devastation. Il y a un bon potentiel dans tout ça, mais les problèmes d'IA et les quelques soucis techniques du jeu me font un peu flipper. Mais ne perdons pas courage, avec un peu d'huile de coude, Digitalo devrait pouvoir nous sortir un produit pas inintéressant. On verra bien.
