Enorme succès sur PC, Syberia s'apprête à venir envoûter les possesseurs de la PS2. Avant de les entraîner dans un voyage magnifique, le jeu se dévoile d'abord par la case preview.
Souvenez-vous de l'Amerzone. Ce jeu d'aventure sorti sur PC puis sur PSOne nous faisait découvrir, à nous joueurs, l'univers particulier de Benoît Sokal. Déjà bien connu dans le monde de la bande dessinée, le bonhomme mettait pour la première fois, et pour notre plus grand plaisir, son imagination et son style graphique au service du jeu vidéo. Encouragé par l'accueil plus que favorable réservé à son titre, Sokal remit ensuite la main à la patte et plancha sur ce qui allait devenir Syberia, un univers à mi-chemin entre le rêve et le réel et dans lequel les automates occupent une place prépondérante. Sous les traits de Kate Walker, une jeune avocate new-yorkaise chargée de racheter l'usine d'automates de la famille Voralberg, on voyage à travers toute l'Europe de l'est à la recherche du dernier héritier de la compagnie. Durant son parcours, Kate croisera de nombreux personnages et visitera des lieux magnifiques tous remplis d'une certaine nostalgie. Chaque décor est un véritable tableau qui laisse parler tout le talent de Sokal. De l'université de Barrockstadt à la station thermale d'Arabald, on est constamment sous le charme.
Jeu d'aventure à l'ancienne sur PC où tout se passait à la souris, Syberia adopte une nouvelle jouabilité sur console. Désormais, il n'est plus question de curseur pour diriger Kate et pour la faire interagir avec son environnement puisqu'on contrôle directement la jeune femme à l'aide du stick analogique. Plus pratique par certains aspects, on ne peut cependant pas s'empêcher de trouver quelques défauts au système. Alors qu'auparavant il suffisait de cliquer à un endroit pour que Kate y aille en trouvant toute seule son chemin, il faut maintenant slalomer nous-mêmes entre les éléments du décor. Et suivant le cadrage de la scène, il arrive parfois de buter contre un obstacle sans trouver le moyen de se dégager. Autre reproche, Kate ne repère plus que les objets directement dans son champ de vision. C'est-à-dire que pour fouiller une pièce, il faut la promener dans tous les recoins. Les adeptes du balayage de l'écran à la souris devront donc revoir leur méthode de travail... Malgré cela, l'aventure s'annonce toujours aussi réussie et prenante, et en attendant le test complet de cette adaptation console, je vous renvoie directement à l'article consacré à la version PC. Vous en apprendrez un peu plus sur le titre, notamment sur le génial scénario dont on attend d'ores et déjà une suite.