Galerians fait incontestablement partie de ces titres hors normes qui ne laissent pas indifférent. Avec un scénario post apocalyptique qui affiche d'emblée une étonnante complexité, une atmosphère évoquant les moments les plus démentiels d'Akira, des personnages torturés et un système de jeu proche des survival horror, Galerians n'est pas un titre qui laisse de marbre. Vous serez d'ailleurs d'autant plus estomaqué par cette version PS2 si vous avez loupé le premier opus, puisque cette suite enchaîne directement à la fin de son prédécesseur, emportant le joueur dans une intrigue qui s'annonce au moins aussi déroutante que celle de Galerians.

L'histoire se déroule en 2522, à Michelangelo City, alors que Dorothy, le super-ordinateur que l'on croyait détruit dans le premier opus, vient de lancer le programme final activant les derniers Galerians. Leur objectif : annihiler la race humaine en polluant l'air avec un fort taux de radioactivité. C'est alors que Lila prend la décision de réactiver Rion, le galérian héros du premier volet, afin de trouver une solution à ce qui s'annonce comme le prélude à l'apocalypse. Une trame scénaristique qu'il vaut mieux avoir bien en tête lors du lancement de Galerians : ASH, tant le soft ne facilite pas la compréhension aux non-initiés.

En fait, c'est véritablement l'intégralité du jeu qui démarre sur les chapeaux de roues, le menu principal ne comportant aucun récapitulatif ou tutorial pour assimiler les bases du jeu. Les novices devront donc s'accrocher au début pour appréhender la prise en main de ce titre, car le gameplay de Galerians n'est pas des plus intuitifs. Si la progression se fait comme dans n'importe quel survival horror, avec toutefois une prise en main plus classique au stick analogique, on retrouve les mêmes éléments perturbateurs qui avaient fait la particularité du premier volet. A savoir que le joueur doit apprendre à gérer les capacités psychokinésiques de Rion, en choisissant scrupuleusement les pouvoirs les mieux appropriés selon les ennemis, sachant que ces pouvoirs pourront évoluer de niveau au cours du jeu.

Projeté dans un environnement peuplé d'êtres hostiles, Rion doit donc tirer profit de ses capacités de galérian pour repousser ses adversaires à l'aide de toute une série de techniques pas forcément faciles à appréhender au début, mais qui font bel et bien la richesse de ce titre pas comme les autres. On dispose d'un système de lock pour accrocher une cible avant de concentrer son énergie au maximum pour lâcher tout son potentiel sur l'ennemi. Le maniement se révèle plutôt correct avec la possibilité d'effectuer différents types d'esquives et de parades. Mais là où le premier volet pouvait s'avérer frustrant de par sa difficulté et les contraintes qu'il imposait au niveau de la jauge de santé mentale du personnage, Galerians : ASH se révèle beaucoup plus agréable à jouer du fait que les précieuses capsules nécessaires à l'équilibre mental de Rion se font beaucoup moins rares qu'auparavant. Dans le même ordre d'idées, le jeu propose deux modes de difficulté accessibles dès le début, et la pression qui pèse sur la jauge d'AP, qui correspond à la santé mentale du héros, se fait beaucoup moins pesante.

On prend donc un plaisir certain à évoluer dans cette histoire incroyable, d'autant que le soft démarre sur les chapeaux de roues avec des boss qui s'annoncent particulièrement nombreux. Visuellement, le soft n'est pas aussi percutant dans les phases de jeu que lors des scènes cinématiques, mais l'ambiance parvient à se faire encore plus troublante que dans le volet PSX, et c'est bien là l'essentiel. Un titre à guetter impérativement lors de sa sortie le 28 mars prochain.