« I'm Arthur, king of the britons, will you join me ? » Ainsi parlait le roi Arthur quand il se lançait dans une nouvelle quête chaque dimanche après le repas chez la belle-mère. Legion : The Legend of Excalibur nous invite à aider ce brave garçon à réunir les 8 chevaliers de la Table Ronde et au passage de botter les fesses de quelques mécréants.
LLE (vous croyez quand même pas que je vais écrire ce titre à rallonge toutes les trois phrases non ?) se présente sous la forme d'un jeu de rôle allègrement pimenté de hack 'n slash. Comprenez que vous devrez incarner des héros doués de magie tout en découpant tout ce qui présente devant vous, sauf s'il dit « Oh, my Lord » ou une autre forme de salutation d'un semblable niveau de convivialité, le tout en s'agenouillant afin de prouver l'infériorité de son statut social. Vous voilà donc chargé d'une quête, noble s'il en est, celle de réunir les huits chevaliers (ou chevalières, ou magiciens, enfin huit personnes) de la Table Ronde. Bien sûr l'objectif n'est pas de les réunir juste comme ça, pour le goûter, mais pour lutter contre les troupes malfaisantes de Morgan. Pour ceux qui l'ignorent, Morgan c'est une sorte de Dark Vador de l'époque. Arthur en revanche est beaucoup plus viril que Luke Skywalker, mais là n'est pas le débat.
Revenons donc au jeu et à sont rapport intrinsèque avec les Monty Python dont je parlerai plus tard. Dans la pratique, vous progresserez à travers des cartes d'une taille plutôt respectable. En début de partie vous incarnerez le héros principal, à savoir Arthur, accompagné de quelques soldats, mais rapidement de nombreux hommes viendront se joindre à vous ainsi que de nouveaux héros aux caractéristiques propres. A vous ensuite de jongler entre ces différents héros lors des combats afin d'opter pour la meilleure tactique selon l'état des troupes adverses. Il est aussi possible de livrer deux batailles à la fois puisque que chaque héros s'accompagne de sa propre troupe. Vos personnages évolureront bien sûr au fil du temps et surtout au fil des éviscérations qui vous permettront de gagner en puissance, d'acquérir de nouvelles aptitudes etc.
Que l'on n'aille surtout pas croire que le titre soit une merveille de finesse. En réalité LLE est surtout particulièrement bourrin. D'ailleurs le gameplay est proche du Hack'n Slash. On tombe sur une troupe d'ennemis et on les éventre. Les contrôles ne sont pas très complexes et les coups pas super variés malgré la présence de combos pas franchement pratiques à utiliser soi dit en passant. En effet, les commandes répondent mal et lors de gros affrontements (qui arrivent vite) on ne sait pas trop ou l'on tape parce que le perso est difficile à réorienter et que vu le temps qu'il met à finir de porter un coup, quand on se retourne c'est souvent sur du vide. Pour en revenir aux combos, qui est un bien grand mot, ceux-ci demandent un timing assez strict que le jeu ne permet pas vraiment de respecter.
Sinon, pour vous donner une idée de ce que donne le jeu et faire ma première allusion au génial film des Monty Python, Sacré Graal, le gameplay rappelle beaucoup la scéne où Lancelot débarque en pleine noce pour secourir une « princesse ». Scène au cours de laquelle il tue tout ce qui bouge, femmes, enfants, cochons. Ben là, c'est un peu pareil. Il y a d'ailleurs dans le jeu quelques véritables clins d'oeil (au moins un, certifié) comme lorsqu'une future alliée repond à Arthur qu'elle n'a pas voté pour lui. De plus la voix d'Arthur prend parfois des intonations, lorsqu'il est indigné par exemple, qui me rappellent furieusement la scène de la « Holy Hand-Grenade ». Je vous rassure cela n'arrive que rarement, lors de scènes un brin comique (juste un brin). Mais dans l'ensemble le jeu se la joue assez sérieux avec ambiance médiévale héroic-fantasy et tout et tout.
Côté réalisation on va éviter de se faire une idée définitive mais pour l'instant le bilan est assez mitigé. Graphiquement, le jeu n'est pas moche et agrementé de quelques effets sur les sorts qui ne font pas honte. Enfin ce n'est pas encore la panacée. Mais le plus gros problème reste sa lenteur. Les déplacements sont poussifs et deviennent vite pénibles. A cette animation un peu molle s'ajoute une maniabilité pas toujours au poil et les combats qui deviennent vite un peu brouillons.
Peut-être qu'avec quelques corrections au niveau de la réalisation LLE aura-t-il une chance de passer l'épreuve du test avec une mention « passable ». Ce qui est sûr c'est que ce ne sera pas le jeu du siècle mais qui sait, il pourrait être celui d'une après-midi pluvieuse genre « ça m'occupera ».