Alors là attention, si vous êtes du genre puriste de la F1, ce n'est même pas la peine que vous lisiez ce test... vous êtes encore là ? Aller, du balai. Par contre si vous êtes adepte de la conduite à l'oreille (bruit de gravier à droite, je tourne à gauche) vous pouvez toujours jeter un oeil. Downforce est, vous l'aurez compris grâce à ma poussive introduction, un jeu qui mise la carte de l'arcade à 200 pour-cent dans lequel votre but premier sera de finir en tête coûte que coûte. Comprenez par là, en fonçant comme un malade et en faisant gicler vos adversaires qui ont le culot de se promener sur votre circuit.

Question gameplay on est donc face à du basique de chez basique. La prise en main ne demande que quelques minutes d'entraînements et on se retrouve à arpenter l'asphalte du championnat. En gros, on accélère, on freine (pas beaucoup), on défonce l'autre l'imbécile qui dérange et on finit la course. Le tout à des vitesses qui forcent le respect mais à ne pas reproduire à l'approche du week end du 15 Aout. Le tracé des circuits suit bien évidemment cette approche arcade en multipliant les courbes, les chicane etc. souvent placées après de belles lignes droites. On nous gratifie aussi de jolis reliefs qui, à l'occasion, vous permettront de tester vos talents de pilote d'avions légers. Conduite super rapide et tracés sinueux pleins de relief ? Hm, cela m'a tout l'air d'être l'idéal pour provoquer de beaux gadins ça. Justement, v'là ti pas que je m'envoles. En effet Downforce mise beaucoup (trop) sur le caractère spectaculaire des crash. C'est vrai qu'ils sont sympa et assez variés, ça rigole pas là. Arrivez à 300 Km/h sur un mur et bam ! Va-s'y que je décolle à 15 m du sol. En vous n'êtes pas le seul à vous planter. Sur certain circuit, à l'entrée d'une épingle à cheveux, c'est parfois l'hécatombe.

Mais on est dans le monde de l'arcade. Sitôt le crash terminé vous voilà reparti en course. Aucune gestion des dégâts. Si vous touchez, soit vous perdez un peu de vitesse soit vous partez carrément en live. Et pour vos adversaires, pareil. Adversaires qui se montreront d'ailleurs particulièrement teigneux et qui n'hésiteront pas à vous envoyez valser... "Vengeance" crierez-vous alors. Quelle violence.

Au niveau des menus, Downforce vous propose des choses très classiques. Un championnat, un mode trophée (du style : finissez au moins 3ème), un mode Time Attack et bien sûr un Multijoueur. Les voitures sont au nombre de 14 dont 4 sont à débloquer, on dénombre 21 tracés mais qui ne sont en fait que différentes déclinaisons des 8 circuits de base.

Si on parle réalisation on va déjà commencer à trouver de quoi se plaindre. Alors premièrement la bande-son est abominable. Les musiques techno sont vraiment fatigantes et les effets sont quand même très mauvais. Ainsi le bruit de votre moteur rappelle plus celui d'une mouche coincée dans la caisse de résonance d'une guitare en plastique que le son d'une F1. Graphiquement le bilan est plus mitigé. Les tracés sont bien fichus et les décors assez fouillés. Mais l'affichage laisse un peu à désirer et il arrive sur certains circuits que l'on voit très mal ce qui nous attend (notamment en raison d'un certain bug, très courant sur PS2 paraît-il). C'est gênant mais sans plus une fois qu'on commence à connaître les circuits.

Mais si dans l'ensemble le jeu paraît sympathique il faut tout de même signaler qu'il n'est pas très varié et que sa durée de vie n'est pas énorme. En effet, dès que l'on commence à maîtriser la conduite (en cinq minutes) on se rend compte que le titre est d'une grande facilité. On finit toujours dans les premières places, voir même toujours en tête et en quelques heures on a finalement fait le tour du soft. Il est dommage que les développeurs ait temps misé sur le côté spectaculaire des crashs (qui en fin de compte se raréfient avec l'expérience) pour délaisser le gameplay qui accuse une pauvreté qui, à long terme, risque de rendre Downforce un peu ennuyeux. Je ne vous le conseille que si vous êtes vraiment tentés par un titre de F1 dont le seul intérêt est d'être hyper bourrin, assez rigolo, mais pourvu d'une durée de vie pas vraiment assurée.