Difficile d'éblouir les joueurs amateurs de simulations de courses de voitures alors que les images d'un certain GT3 sont encore bien ancrées dans la rétine de tous ceux qui auront pu s'essayer au dernier opus de Gran turismo. Difficile aussi d'égaler un titre aussi parfait dans sa réalisation mais aussi dans son gameplay que le hit de Polyphony Digital. World Rally Championship ne se laisse pas pour autant démonter et parvient même à surprendre par la qualité de sa réalisation photo-réaliste, qui n'a finalement pas grand-chose à envier à celle de GT3.

Impossible de rester de marbre devant l'avalanche de détails et le réalisme affichés par les graphismes du jeu. La version que nous avons reçue n'était peut-être qu'une version béta, mais elle nous a déjà largement rassurée en ce qui concerne la qualité de la réalisation de World Rally Championship. Distance d'affichage énorme, effets de particules plus vrais que nature, modélisation des véhicules, salissures sur la carrosserie, effets de lens flare et rendu des différents revêtements, tout contribue à rendre l'immersion dans le jeu immédiate dès les premières minutes.

Pas étonnant lorsque l'on connaît l'avalanche de moyens utilisés par les concepteurs du jeu pour retranscrire de la manière la plus fidèle tous les circuits officiels à travers le monde, en exploitant des données satellite et en analysant plusieurs milliers de photographies. Un travail considérable mais indispensable pour pouvoir rivaliser avec les meilleurs titres du genre sur PS2. Les puristes seront certainement ravis d'apprendre que le jeu bénéficie de la licence officielle et propose ainsi les vrais rallyes, mais aussi les pilotes et les véhicules. Des derniers seront d'ailleurs dommageables puisque le titre prend en compte la gestion des dégâts, mais l'on peut regretter que s'il n'est pas rare de voir les vitres exploser au moindre choc, la carrosserie soit quant à elle beaucoup plus récalcitrante à encaisser les collisions et tous les supplices que vous lui ferez subir.

Petit détail sympa, les adeptes des vues internes remarqueront que le pare-brise se fêle en temps-réel, au fur et à mesure des chocs que vous essuierez, ce qui rend de plus en plus difficile la lisibilité. La version qu'il nous a été donné d'essayer ne comportait pour l'instant que le mode Contre-la-Montre, on ne peut donc pas se prononcer en ce qui concerne l'intérêt du championnat. Les conditions atmosphériques sont gérées de façon dynamique, mais il semble n'y avoir pour l'instant pas beaucoup de différences en ce qui concerne l'adhérence sur les différents revêtements. A noter qu'il est quasiment impossible de faire du hors-piste et que les crashes ne sont pas aussi réalistes que l'on pourrait le souhaiter. Les véhicules ont la fâcheuse tendance à partir en dérapage un peu trop vite et à plonger la tête la première au sortir d'une bosse. En fait, la principale question concerne la crédibilité des sensations et le réalisme du pilotage qui dans l'état actuel semble un peu plus arcade et moins pointu que celui de GT3. Des interrogations que nous soulèveront à nouveau le 14 novembre prochain.