Oui car sur le principe, rien ne change vraiment dans Tokyo Highway Challenge 2, vous êtes toujours dans votre bolide à arpenter le bitume du périphérique tokyoite et à la recherche d'adversaires potentiels. Une fois que vous trouvez un adversaire à votre mesure, c'est à dire quelqu'un qui ne conduit pas une camionnette, un taxi ou une ville Skoda des familles, vous lui lancez un défi par un appel de phares. A lui de relever le défi ou pas et le duel se lance. Plus vous mettez des mètres dans la vue de votre adversaire, plus sa barre de "vie" diminue. A vous d'éviter les chocs et les autres véhicules pour ne pas vous retrouver derrière et une fois la barre de vitesse de votre ennemi à zéro, vous empochez de l'argent. Argent qui servira à customiser ou améliorer vos voitures voire même à piocher dans la catégorie supérieure parmi trois.

Trois modes de jeu dans Tokyo Highway Challenge et si les modes contre la montre et course rapide vous amuseront cinq minutes, le gros du titre se concentre sur le mode Quest. Un mode qui correspond à l'unique mode solo du jeu, THC2 n'ayant hélas pas de mode multijoueurs à proposer... Mais le mode Quest est censé rattraper tout ça par la longévité du mode solo qui est, avouons-le, particulièrement long. En effet, vous allez devoir vous battre pour obtenir toutes les voitures (une centaine, contrairement à 16 dans le chapitre précédent), déverrouiller les pistes cachées ou encore réunir assez d'argent pour pouvoir faire de votre bolide un monstre de puissance. Les modifications disponibles pour les voitures sont énormes avec un tuning assez complet comme les phares, enjoliveurs ou encore les spoilers, bas de caisse et rétros aérodynamiques. Ces éléments restent tout de même chers et très nombreux, augmentant la durée de vie.

Dans le maniement, peu de choses ont véritablement changé et l'impression de lourdeur est toujours aussi présente. Les voitures ne sont pas souples du tout, ne possèdent pas de frein à main pour prendre des virages difficiles et de toute façon, il y a très peu de virages difficiles. Le périphérique, comme tout bon périphérique, propose un tracé grosso modo circulaire avec seulement deux voies de chaque côté. Cela le rend rapidement insipide pour tous les amateurs de course pure qui n'auront aucun mal à éviter les autres véhicules vu leur lenteur, ou encore à tracer leurs adversaires qui ne font clairement pas preuve d'une intelligence artificielle hyper développée. Le modèle physique pose aussi quelques problèmes de réalisme dans la conduite et la gestion des chocs. Les voitures ayant beaucoup trop de mal à tourner, il vous faudra beaucoup de patience et d'habitude pour ne pas frotter et comme seulement votre barre de vitesse descend dans ces cas-là, ce ne sera pas trop grave. On se retrouve ainsi dans des longues lignes droites ou de longues courbes sans saveur, à manipuler un tank super customisé ou encore vrombissant mais sans aucune décharge d'adrénaline ou de challenge.

Techniquement, le jeu bénéficie toujours du même souci de détail et l'impression nocturne est particulièrement bien rendue. Les reflets sur les voitures défilent rapidement, les feux de tous les véhicules sont crédibles, donnant cette atmosphère si particulière dans les tunnels ou quand on regarde de loin. Textures de qualité sur les voitures mais aussi sur les routes et les différents éléments du décor mais c'est cette fois le réalisme qui va faire diminuer l'attrait du jeu. Je ne sais pas si vous avez déjà vu le périphérique de Tokyo la nuit mais question variété, on a déjà vu beaucoup mieux... Le jeu se permet même quelques saccades ou ralentissements de temps en temps quand votre voiture débouche dans une artère un peu trop remplie ou quand le changement est trop brusque. En bref, le jeu est beau certes, mais lasse rapidement par sa répétitivité et son manque de peps.