Un ordinateur qui se croit omnipotent, des hôpitaux ultra modernes, et un jeune homme de 14 ans amnésique qui dispose tout de même de pouvoirs psychiques inimaginables, voilà le décor qui va vous accompagner tout au long de ce jeu dont l'inspiration Akiraesque est plus qu'évidente. Et c'est tant mieux. Aucun jeu n'avait encore abordé le sujet des pouvoirs psychiques de cette façon, ce que regrettaient les nombreux fans du célèbre manga à succès. Voilà le mal réparé. Vous commencez donc le jeu dans un hôpital anonyme de Michelangelo City avec un joli mal de crâne (qui n'est pas prêt de vous quitter) et une amnésie que vous allez essayer de faire disparaître au cours du jeu. Vous ne savez pas bien ce qu'on vous a fait, mais en tout cas, ces petites pilules vous permettent d'amplifier vos pouvoir psychiques au point d'en faire exploser les têtes qui ne vous reviennent pas (ou plus pacifiquement, de voir à distance). C'est donc ainsi armé que vous allez partir à l'aventure et à la découverte de votre passé.

Une fois aux commande du brave jeune homme, on ne se sent malheureusement pas très à l'aise car la maniabilité est quelque peu erratique, que se soit en mode analogique ou non. On se retrouve souvent le nez dans un mur quand un veut prendre un virage et comme les angles de vue sont souvent assez peu appropriés, on se retrouve régulièrement à faire de la marche arrière en aveugle pour essayer de se sortir de certains endroits. Le plus gros problème est que cela arrive aussi pendant les combats (oui, aussi avec les boss), du coup, la difficulté du jeu est ponctuellement augmentée à cause d'un simple défaut, mais rassurez-vous, le jeu est loin d'être injouable.

En combat justement, vous risquez aussi d'avoir quelques problèmes. En effet, les pouvoirs psychiques sont un peu trop long à mettre en œuvre et votre endurance sera mise à l'épreuve dès qu'il y aura plus d'un adversaire sérieux car la course sera alors votre seule échappatoire. C'est dommage car le reste des combats est plutôt dynamique et assez original (pour une fois qu'il n'y a pas d'arme à feu) mais après tout, n'est pas un maître des pouvoirs psychiques qui veut. Pour ce qui est des graphismes, les impressions restent mitigées et il semble que les décors soient de qualité très inégale suivant les épisodes du jeu. Autant ces imprécisions passent très bien dans les scènes à l'intérieur de l'hôpital par exemple (où la sobriété est bien compréhensible), mais il est regrettable que cela continue aussi à l'extérieur. Fear Effect ou Resident Evil 3 étaient tous les deux bien plus réussis à ce niveau. Côté son par contre, si les musiques sont honorables, les effets sonores remplissent extrêmement bien leur rôle et les voix sont elles aussi de très bonne qualité.

L'ambiance s'en trouve donc agréablement renforcée et vu que le côté design graphique était déjà bien réussi, on atteint presque des sommets sur le fond, si ce n'est sur la forme. Avec une telle ambiance, tirée d'Akira (tuyauterie organique, hôpitaux...) et de Blade Runner (pour les scènes en extérieur et les voitures volantes), Galerians aurait pu n'être qu'un jeu hybride et sans âme mais force est de constater que le résultat final est plutôt réussi. L'implication du joueur et immédiate et l'aventure reste très prenante malgré les défauts de la réalisation qui empêchent ce jeu de révéler son véritable potentiel.