Le shoot en 3D se cherche de nouveaux horizons, un peu de variété et d'originalité. Entre Wolfenstein et Quake 2, on se contentait toujours de se promener dans des niveaux et de liquider tout ce qui bougeait, de tirer comme des gros tarés un peu partout. Un peu de subtilité toutefois, il fallait enclencher des levier pour ouvrir des portes, feinter certains passages pour progresser, etc. mais globalement, on faisait toujours la même chose.

La révolution est apparue avec Quake 2, et plus précisément avec l'avènement du jeu en ligne, du multijoueurs si vous préférez. Quake 2 est l'un des jeux ayant connu la plus longue existence grâce à son développement sur internet. Des millions de joueurs se réunissaient de par le monde pour se castagner en direct ! Cette fois, on ne tue plus simplement des ennemis IA, on shoot réellement sur des êtres de chair et de sang, qui ont des émotions… Enfin tout ceci demeure virtuel, vous l'aurez compris ! Dans le même temps, le PC s'étant largement répandu dans les foyers et les esprits ayant désacralisé la chose (non, un PC n'est pas un produit de luxe), les joueurs ont fini par daigner déplacer leurs PC, voire les bidouiller, et se retrouver à plusieurs sous un même toit, les machines connectées, à jouer en même temps dans un jeu vidéo. Il est là le gros changement. Un shoot en 3D qui ne prendrait pas en compte le mode multijoueur serait aujourd'hui une hérésie ! C'est ainsi que des jeux comme Quake 3 ou UT ont vu le jour : plus de scénarion ou de labyrinthes, ici on joue contre des bots ou des amis, et on est continuellement en train de tirer ! Des variante à ces boucheries sont apparues, sous la forme d'add-ons le plus souvent (Action Quake, Counter Strike), où l'esprit chasse à l'homme était plutôt pris en compte.

Nerf Arena Blast, qui nous intéresse aujourd'hui, est encore une autre variante (sensible) des jeux 3D à la première personne : ici on ne tue plus, on joue, on participe à une épreuve sportive, dans des arènes conçues spécialement à cet effet. Développé par Atari, le jeu bénéficie de l'excellent moteur graphique du grand Unreal Tournament. Vous êtes à la tête d'une équipe de quatre personnes connues sous le nom des Ouragans. Vous êtes armés de pistolets en plastique façon « JouetClub », et devez choisir le personnage de l'équipe que vous voulez incarner, pour rencontrer les 6 autres personnages des autres équipes dans le Championnat Nerf.

Huit arènes sont disponibles pour s'amuser : base spatiale, gratte ciel, jungle etc. ces cartes sont ultra colorées, avec des couleurs criardes comme on en fait rarement et une ambiance assez fun et particulière ! Tout au long du jeu, vous pourrez vous servir d'une vingtaine d'armes différentes dans trois challenges : Point Blast, qui est un deathmatch ou il faut abbattre un max de monde, le tout en contre la montre ; Speed Blast, ou vous participez à une course dans laquelle vous devez viser 7 drapeaux et franchir une ligne d'arrivée avant les autres ; Ball Blast, qui est une chasse au trésor virtuelle ou il faut collecter des balles de couleur et les lancer dans des cibles. La difficulté est plutôt bien étagée car il y a quarte niveaux. Evidemment, un mode multijoueurs est dispensé (ouf !), assez stable d'après ce que l'on a pu essayer ! Bref, Nerf Arena Blast est un jeu original, mais il manque un peu de pep's au déroulement des parties, comme un petit « truc » assez diffut, qu'il appartient à chacun de saisir finalement…