Duke Nukem a été longtemps la référence deathmatch pour beaucoup de joueurs PC. Après un Duke Nukem 64 plutôt réussi, ce nouvel épisode était vraiment attendu, surtout quand on sait que les jeux de shoot à la première personne sont assez rares sur le support. Pour changer un peu des scénarios conventionnels de la série, Duke Nukem doit cette fois-ci sauver le monde... Les extra-terrestres ont décidé de réduire en esclavage toutes les gonzesses de la planète (excusez le terme, mesdames, mais c'est le mot utilisé dans le jeu et de se débarrasser du reste, Duke Nukem compris. L'armée et la police étant impuissantes face aux hordes d'aliens, la Force de Défense Terrienne est obligée de faire appel au spécialiste, j'ai nommé Duke ! Mais les événements se compliquent encore quand Duke reçoit un message de lui-même, un message du futur qui lui explique qu'il doit retourner dans le temps afin de sauver la planète.

C'est donc sur une base très classique que le scénario commence, pour un Duke Nukem : voyages dans le temps, aliens envahissants et pulpeuses donzelles à sauver. Dès le départ, on vous plaque la face dans l'ambiance de Duke nukem. Les dialogues sont toujours aussi... acides et plus que jamais, Duke est la parfaite parodie du héros américain, violent et sans peur. Oh mon Dieu que d'armes ! L'arsenal de Duke est un des plus grands que j'ai jamais vu, même sur PC. Sa panoplie de grosse brute reprend donc ses plus belles armes comme les bombes laser CTX-2000 pour piéger ses ennemis ou la grenade télécommandée et elle s'étoffe aussi de quelques nouveautés : Canon Gamma, Projecteur voltaïque, Lance-grenades au cyanure de radium. Je ne vous ferai pas le décompte mais très rapidement on en vient à ne plus savoir quelle arme utiliser, tellement celles-ci sont nombreuses. Ah si ! Petite mention spéciale au fusil de sniper qui vraiment restera à jamais un petit plaisir... A rajouter dans le sac à dos de notre ami, une foule d'accessoires et de power-ups divers et variés : Soins, armures, lunettes à infrarouge, bottes de sécurité, masque à gaz etc. etc. La corne d'abondance, loin de s'être tarie, continue de faire des siennes dans la diversité des ennemis. 19 types d'adversaires essayeront de vous mettre des bâtons dans les roues et on retrouve là aussi l'univers Duke Nukem avec ses flics transformés en sangliers et les parapsychés (sorte d'oeuf flottant très méchant) mais aussi des zombies et des ennemis spécifiques aux époques que Duke traversera. Bref, beaucoup beaucoup de choses dans ce nouvel épisode.

Les niveaux sont eux-aussi fignolés et vous aurez une multitude de possibilités à l'intérieur de ceux-ci. Pour commencer, les niveaux sont gros et fourmillent de détails visuels comme des inscriptions, des meubles... Tout ça pour vous donner évidemment l'impression de réalisme si chère aux Duke Nukems. Ces objets sont quasiment tous interactifs, soit juste pour le plaisir de casser soit quelquefois pour vous aider à avancer. Les bornes d'incendie sont ainsi destructibles afin de vous redonner vie et santé si vous buvez l'eau qui s'en échappe. Loin de s'arrêter là, les levels évitent la linéarité dans l'espace et vous pourrez utiliser échelles, ascenseurs, vous baisser dans des conduits, utiliser des téléports : c'est d'autant mieux que ça évite le "porte, monstre, trésor". De plus, chaque niveau apporte son lot de zones secrètes à découvrir. Le seul gros et énorme problème : c'est le système de sauvegarde, une véritable épouvante même pour les plus acharnés Comme il est impossible de sauvegarder en cours de partie mais seulement entre les niveaux, vous devrez redoubler de patience et de prudence pour finir ces niveaux souvent très longs. Quand, en plus, la plupart des niveaux sont bourrés de pièges que vous vous taperez forcément la première fois, je vous laisse imaginer la rage ressentie après s'être démené comme un diable et de mourir à quelques mètres de la fin du level. C'est nul.

Pour contrer les difficultés de maniabilité dues à la manette, Duke Nukem Zero Hour s'arme tout de suite de 8 configurations de touches afin de contenter les plus aigris. Le seul reproche à faire à cette technique est l'obligation d'utiliser le stick multidirectionnel, quelle que soit la configuration. C'est dommage mais force est d'admettre qu'au final, le résultat est assez bon. Vous trouverez vite votre bonheur et la vue du personnage de dos donne assez de recul pour compenser le ralentissement des réflexes dû au système. Ces touches sont en tout cas dans la continuité puisque très nombreuses. Vous avez en permanence une sorte de pager avec vous qui vous donnera des renseignements sur l'état de la mission en cours et les nombreux objectifs secondaires.

Duke Nukem ne serait pas ce qu'il est sans son aspect multijoueur et celui-ci est loin d'être mis de côté pour Zero Hour. Ainsi, quatre modes ont été inclus pour votre plus grand plaisir : Le deathmatch classique, le mode survivant où vous devez être le dernier en lice, le Roi de la Montagne où le joueur en tête donne plus de points que les autres et enfin, le deathmatch par équipe, classique aussi. Complétés par des petites options de score ou de contrôle, l'intérêt multijoueur est vraiment énorme et permet de ne plus souffrir de ce satané système de sauvegarde. Graphiquement, Duke Nukem Zero Hour est en tout cas un vrai morceau de bravoure et l'utilisation de l'Expansion Pak est fortement conseillée. Les graphismes deviennent alors d'une fluidité et d'une finesse... Sans la haute résolution, le jeu reprend un aspect brouillé mais reste tout aussi fluide. Jolis effets 3D, profondeur de champ énorme, souci du détail, toute l'ambiance visuelle de ce Duke est à tomber. Rien n'est laissé au hasard.