On doit la série des 'Pocket Price' à Midas Interactive, société qui nous vient de Hollande, l'autre pays du fromage et occasionnellement aussi des jeux vidéo. L'idée est de proposer des jeux au prix d'une place de ciné, ou même d'un Mc Do' (tout dépend de vorte menu...). Evidemment, comme on dit si bien, on en a pour son argent. Gros avantage si le jeu deplaît - ce qui est quand même probable - la casse budgétaire est évitée. En achetant Snowboard Racer, vous ne prendrez donc pas beaucoup de risques, même si le soft montre vite ses limites.

Première réjouissance, le jeu est aussi en français, enfin presque car les traducteurs ont trouvé le moyen de faire des fôtes. C'est l'intention qui compte après tout. Trois épreuves sont proposées : le Boardercross, qui est une descente où les différentes qualités techniques sont mises à contribution (slalom, vitesse, sauts...), le Big Jump, énorme sautoir destiné aux acrobaties les plus folles, et enfin la Course Big Jump où il faut effectuer une descente le plus vite possible en accomplissant au passages un max de figures. Pour chacun de ces modes de jeu, il est possible de concourrir seul ou contre trois adversaires. Vient à présent le choix de l'athlète, vite vu car il n'y en a que deux. Un monsieur, une madame... Il existe trois tenues pour chaque, dont une plutôt osée pour la demoiselle. Besoin est-il de préciser que l'attirail du parfait surfeur des neiges est de mise ; on passe les détails.

En piste maintenant ! 3, 2, 1... Go ! les flocons vous titillent le visage, le vent vous glace les oreilles, la neige se compresse sous vos pieds, la descente est lancée ! L'impression de vitesse est excellente, même si la fluidité est loin d'être irréprochable. Bien qu'un peu grossiers, les décors demeurent soignés, et oublions ce clipping pas bien méchant. Tout va bien. Il faut maintenant amorcer le premier virage... Aïe ! le snow n'est pas des plus maniable, et quand viennent les portes du slalom, il est bien difficile de les prendre correctement. Mais le pire reste à venir : les acrobaties. En fait, le véritable acrobate n'est pas le sprite qui se dandine à l'écran, mais bel et bien le joueur, condamné à faire des miracles avec son clavier pour réaliser une figure potable ! D'ailleurs le paragraphe consacré aux acrobaties dans la doc du jeu est une page mémorable de charabia indigeste. Quel dommage, on commençait à y prendre goût. En tous cas, il paraît qu'il y a quatorze figures possibles. Nul n'est sans doute déjà parvenu à le prouver. Un jour peut-être... Autre déception, seules trois pistes sont au choix... En fait, on a trop vite fait le tour du jeu. La partie sonore est assez banale pour ce qui est des bruitages, par contre, les fans de grunge adoreront les musiques qui sont purement excellentes ! Là encore il n'y en a que trois (Grrrr !!). Au pire, une fois le jeu fini, vous aurez en main un bon cd trois titres !