Design et caractéristiques de l’écran PC Acer Predator X45

C'est la mode en ce moment. Un nouveau format d'écran gamer se déverse sur le marché : une (très) grande dalle incurvée et OLED fabriquée par LG, et reprise par d'autres marques pour les proposer à leur sauce. Ici, c'est le X45 d'Acer qui nous intéresse, venant avec quelques spécificités qui sauront peut-être vous convaincre. Pour ma part, j'ai pu essayer l'écran durant un bon mois, suffisant pour vous donner un retour d'expérience concret, sans vous inonder de graphiques.

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Le premier avantage de ce X45 commence avec le déballage : la bestiole vient en un seul morceau. Pas besoin de monter quelconque pièce, ni même d'attacher le pied. On le sort, on le pose, et basta, même si vous vous doutez qu'il vaut mieux être deux ou bien musclé pour le manipuler sans risquer de l'abîmer.

Avec des dimensions aussi larges, il est nécessaire d'avoir un grand bureau. Si vous êtes prêts à accueillir un tel écran, je suppose que vous êtes prêt à faire de la place pour profiter d'une expérience particulière. Pour maintenir une dalle de 45 pouces, il est essentiel d'avoir un bon pied. Celui du X45 s'étend bien en profondeur et les patins assurent une stabilité rassurante. Vu la taille, compliqué de rajouter des livres en-dessous pour le surélever. Heureusement, le réglage en hauteur de 11 cm est généreux ; mais ce qui me surprend le plus, c'est l'inclinaison horizontale et verticale, bien plus ample que je ne l'imaginais. Il est facile de le placer comme on le souhaite. On retrouve aussi, en haut du pied, un emplacement pour visser une webcam ou un accessoire comme une lumière. Pratique pour les visio-conférences ou les activités de streamer.

Dès le premier coup d'œil, on se rend compte de l'importance de la courbure. Avec ses 800R, il s'agit de l'écran le plus incurvé au monde, à égalité avec le LG 45GR95QE et le Corsair Xeneon Flex, partageant la même dalle. C'est presque une bénédiction, au vu de la taille de l'écran, et qui fait que le X45 est un écran PC et non une TV. Les bordures sont plutôt fines, et ne m'ont jamais dérangé. Ce qui me gêne en revanche, c'est la position des ports : ils sont tous placés face vers le sol, signifiant qu'ils sont cachés. C'est un vrai calvaire pour brancher quoi que ce soit à l'aveugle. Certes, vous ne brancherez pas un nouveau câble tous les quatre matins, mais bon, voilà.

Les ports : l'embarras du choix

Outre le fait qu'ils sont mal placés, le X45 est plutôt généreux en termes de ports. Un seul DisplayPort suffit largement plus l'immense majorité des utilisations, et les multiples ports HDMI assurent une connexion à un ordinateur portable, une Nintendo Switch ou autre PlayStation 5 et Xbox Series. On apprécie aussi le port USB-C, non présent sur les autres 45 pouces incurvés, qui permet de connecter un éventuel PC portable gamer pour le charger et déporter le contenu sur une dalle bien plus grande.

Interface : pas trop mal

Pas de télécommande pour ce X45, il faut donc se contenter du petit joystick placé au centre de la partie inférieure de l'appareil, pour naviguer dans les menus. Heureusement, il est précis et respire la robustesse. En appuyant une fois, on fait apparaître un menu de raccourcis pour rapidement modifier le mode d'affichage, la luminosité et la source. Un bon point pour moi qui ai souvent besoin de changer la luminosité en fonction de ce que je fais et du moment de la journée.

L'OSD en lui-même est complet, et l'on peut aussi créer jusqu'à 3 modes personnalisés pour changer les réglages de l'écran en fonction de ce qu'on veut en faire. On peut par exemple créer un mode jeu custom, un mode pensé pour le travail avec quelques options en moins, et un mode avec filtre de lumière bleue pour le soir. On regrette l'absence d'un raccourci pour régler le son, qui nous force à plonger dans les menus pour le régler. Car oui, le X45 se démarque de ces clones avec entre autres un système de haut-parleurs. On apprécie leur présence et leur volume, même si comme souvent avec ce genre d'audio intégré, on l'utilise pour dépanner et pour écouter quelque chose rapidement.

Image et jeu : une bonne surprise

Au final, c'est la qualité de l'écran qui nous intéresse le plus. Comment ne pas frôler la perfection avec une liste de spécifications aussi folles que celle du Predator X45. Voici ce qu'on trouve derrière cette dalle :

• 45 pouces incurvé à 800R, la courbure la plus importante qui existe.
• Résolution 1440p : ce n'est pas énorme, mais il fallait s'y attendre. Acer n'a eu de choix que de reprendre la dalle fournie par LG, et dans tous les cas, ajouter du 4K à cet écran aurait fait grimper le prix de manière significative. Lorsqu'on joue, on ne voit pas les pixels et l'expérience n'en est pas gâchée. Ce n'est pas la même histoire pour le travail et la bureautique, où le texte semble légèrement flou quand on en fixe pendant longtemps, et on retrouve quelques bavures et aberrations colorimétriques. Bof.
• Technologie OLED : chaque pixel est auto-émissif, les noirs et les contrastes sont parfaits.
• 240 Hz : une fréquence d'image largement suffisante pour tous les joueurs.
• 0,03 ms : un temps de réponse si faible qu'il en devient totalement négligeable.
• FreeSync Premium : seule la compatibilité G-Sync manque à l'appel par rapport aux équivalents du X45.

Après avoir testé les deux autres écrans 45 pouces comme celui-ci, la vraie bonne surprise, c'est la luminosité : 400 nits en SDR et en HDR, contre 172 nits et 264 nits respectivement pour le LG UltraGear 45GR95QE d'après mes tests. En revanche, il convient de faire attention aux petites alertes que vous allez recevoir régulièrement sur l'écran, et qui vous invite à effectuer un nettoyage de la dalle après 4 heures d'utilisation. Comme toute dalle OLED, elle est assez sensible, et même si la technologie s'est améliorée, elle demeure toujours en proie au "burn in", phénomène que j'ai pu voir après quelques refus de ma part concernant le nettoyage. Quatre pixels ont saturés et sont devenus rouges. En rallumant l'écran le lendemain, les pixels étaient rétablis.

Conclusion